Si, si Cahuzac a demandé le remboursement de ses frais de déplacement pour être entendu

Par latribune.fr  |   |  258  mots
Cahuzac a demandé à la Commission d'enquête le remboursement des frais de déplacement pour ses auditions estivales (Crédits : (c) Copyright Thomson Reuters 2013. Check for restrictions at: http://about.reuters.com/fulllegal.asp)
Pour ses auditions de juin et de juillet dernier concernant l'affaire qui porte son nom, l'ancien ministre du Budget a demandé le remboursement de ses frais de déplacement. La Commission devrait par ailleurs conclure dans son rapport que "l'appareil d'État a réagi dans le respect de la légalité" et que "la justice n'a été ni entravée ni empêchée".

Les députés n'en revenaient pas. Lors de la réunion de la Commission d'enquête au Palais Bourbon sur l'affaire Cahuzac, les parlementaires présents mardi ont appris que l'ancien ministre du Budget avait demandé à se faire rembourser ses frais de déplacements pour les deux auditions de juin et de juillet dernier, révèle un indiscret de France Inter.

Un plein d'essence Villeneuve-sur-Lot / Paris

Plus précisément, cette demande concerne entre autres un plein d'essence pour un voyage Villeneuve-sur-Lot / Paris. Un trajet de 650 kilomètres qui reviendrait à 110 euros d'essence et 25,60 euros de péage, selon mappy.

>> Affaire Cahuzac: les clefs pour décoder l'audition choc de l'ex-ministre du Budget

"Estomaqués", "furieux" selon un participant cité par la radio du service public, les parlementaires ont refusé à l'unanimité de répondre favorablement à cette requête.

>> Cahuzac évoque "un peu moins de 685.000 euros en totalité" sur son compte illégal

Pour l'heure, la Commission qui cherchait "les éventuels dysfonctionnements dans l'action du gouvernement et des services de l'Etat" entre le 4 décembre 2012 (date de la publication par Mediapart de documents évoquant l'existence d'un compte en Suisse non déclaré) et le 2 avril 2013 (date des aveux de Jérôme Cahuzac), doit rendre ses conclusions le 14 octobre. Mais selon des informations recueillies par Le Monde auprès de certains élus, le rapport devrait plutôt conclure que l'"appareil d'État a réagi dans le respect de la légalité" et que "la justice n'a été ni entravée ni empêchée".