Ouverture le dimanche : Castorama et Leroy Merlin vont braver l'interdiction

Par latribune.fr  |   |  359  mots
Castorama et Leroy Merlin ont décidé d'engager un bras de fer. Condamné ce jeudi par le tribunal de commerce de Bobigny à ne plus ouvrir leurs magasins le dernier jour de la semaine, les deux enseignes de bricolage vont braver cette interdiction ce dimanche.
Les deux enseignes de bricolage ont annoncé qu'elles allaient faire fi de la décision de justice leur interdiant d'ouvrir certains de leurs magasins le dimanche. Une initiative qui pourrait leur coûter cher.

Castorama et Leroy Merlin ont décidé d'engager un bras de fer. Condamné ce jeudi par le tribunal de commerce de Bobigny à ne plus ouvrir leurs magasins le dernier jour de la semaine (ce qui concerne quinze de leurs magasins situés en Île-de-France : six pour Castorama et neuf pour Leroy Merlin), les deux enseignes de bricolage vont braver cette interdiction ce dimanche.

Une astreinte de 120.000 euros par jour et par magasin

Une décision qui pourrait leur coûter cher. En effet, le juge des référés a imposé une astreinte de 120.000 euros par magasin et par jour en cas de non respect de sa décision. Une porte-parole de Castorama a ainsi affirmé à l'AFP :

Castorama a pris la décision d'ouvrir ce dimanche les magasins concernés par l'ordonnance en référé en acceptant de porter le poids éventuel des astreintes. (...) Castorama étudie toutes les voies possibles pour obtenir des autorisations d'ouverture pour les enseignes concernées.

Elle a également ajouté qu'il était impossible de prévenir salariés et clients dans un délai aussi court et que Castorama étudiait également la possibilité de faire appel. Ce que va d'ailleurs faire Leroy Merlin, a précisé un porte-parole.

Le précédent Bricorama

Une démarche qui pourrait s'avérer payante. Poursuivie par FO, Bricorama avait été condamné, en janvier 2012, à ne plus ouvrir le dimanche sans dérogation par le tribunal de grande instance de Pontoise. Puis, le groupe avait saisi un juge des référés, s'estimant lésé par rapport à ses concurrents qui n'avaient pas cessé cette pratique, selon les dires de Bricorama.

Le juge avait finalement donné raison au groupe quelques mois plus tard, estimant que les magasins concernés étaient "ouverts en violation flagrante" des dispositions du code du travail sur le travail dominical et que Bricorama souffrait donc d'une "rupture d'égalité".

Pour aller plus loin :

>> Travail le dimanche et travail de nuit : ce qu'il faut savoir  pour comprendre la polémique>> Castorama peut rester ouvert le dimanche (pour l'instant)

>> Travail le dimanche : la réforme de 2009 a fait chou blanc