2.839.000 euros : la rémunération annuelle moyenne des grands patrons en 2012

Par latribune.fr  |   |  331  mots
La rémunération moyenne des dirigeants du SBF 120 ont progressé de 2,4% en 2012 / Reuters.
La rémunération moyenne des dirigeants des 120 premières entreprises françaises côtées en Bourse a augmenté de 2,4% en 2012, selon une étude du cabinet Proxinvest. Elle atteint désormais 2.839.000 euros. Bernard Charlès, le directeur général de Dassault Systèmes, arrive en tête avec 14,9 millions d'euros (+36% sur un an).

Malgré la crise, les rémunérations des grands patrons continuent d'augmenter. Selon une étude du cabinet de conseil Proxinvest, publiée ce mardi 5 novembre, les rémunérations des présidents exécutifs des 120 plus grandes sociétés françaises côtées en bourse (SBF 120) ont progressé de 2,4% en 2012.  Elles ont atteint en moyenne 2.839.000 euros.

Cette hausse concerne en fait les entreprises qui ne font pas partie du CAC 40 : le SBF 80, où l'augmentation atteint 9,3%. A l'inverse, les rémunérations baissent de 6,3% chez les patrons du CAC 40 à 3.968.000 euros. Leurs salaires restent donc toujours plus élevés que la moyenne.

Treize dirigeants gagnent plus de 240 fois le SMIC

Comme en 2011, treize dirigeants ont gagné plus de 240 fois le SMIC (4,7 millions d'euros),  le seuil "maximum socialement acceptable", selon Proxinvest. Bernard Charlès, le directeur général de Dassault Systèmes, arrive en tête avec 14,9 millions d'euros (+36%). Suivent Carlos Ghosn, le PDG de Renault-Nissan, avec 13,4 millions d'euros et Bernard Arnault, le propriétaire du groupe Christian Dior-LVMH; avec 9,5 millions d'euros.

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"La relation entre la performance à moyen-long terme de l'entreprise et les rémunérations prévues pour les dirigeants reste insuffisante, note Proxinvest. 9% seulement de la rémunération totale des présidents exécutifs du SBF 120 repose sur des conditions de performance mesurées sur un horizon minimum de trois années pleines (contre 12% en 2011)".

Des rémunérations qui inquiètent les investisseurs

"Ce manque de lien entre rémunération et performance à long terme est préoccupant pour les investisseurs qui semblent suggérer aux administrateurs et comités de rémunération de réduire les parts fixes et bonus annuels versés en espèces au profit d'une vrai rémunération à long terme liée à la performance économique et financière du groupe", ajoute le cabinet de conseil.

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