Artisanat : 80.000 signataires de la pétition sur les "sacrifiés"

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  316  mots
Jean-Pierre Crouzet, président de l'UPA, va porter ses revendications aux minitres du Budget et de l'Artisanat
La pétition initiée par les artisans employeurs de l'UPA, dans le cadre de leur opération "les sacrifiés", a déjà recueilli 80.000 signatures. Le président de l'UPA va être reçu à Bercy pour faire part de ses revendications.

L'Union professionnelle artisanale (UPA) n'est pas mécontente. 6 jours après avoir initié une pétition sur les "sacrifiés" pour " les augmentations de charges sociales et fiscales sur les entreprises de l'artisanat et du commerce de proximité ", plus 80.000 signataires ont été enregistrés.

A terme, l'UPA, qui revendique plus de 1,3 million d'entreprises employant plus de 3,2 millions de salariés, espère recueillir au moins 150.000 signatures. Mais les premiers résultats de " ce coup de gueule " sont déjà là. En effet, ce mardi 19 novembre, Jean-Pierre Crouzet, président de l'UPA, accompagné de ses trois vice-présidents, sera reçu par le ministre du Budget Bernard Cazeneuve et la ministre de l'Artisanat , du Commerce et du Tourisme Sylvia Pinel.

 

L'UPA ne veut plus financer les allocations familiales

Le président compte rappeler ses principales revendications. Il estime ainsi que "les entreprises de proximité sont asphyxiées par l'accumulation de prélèvements supplémentaires : + 1,1 milliard d'euros en 2013, + 1,2 milliard en 2014 «" . Il protestera "contre l'injustice du système fiscal  français qui aboutit à ce que les grosses entreprises soient prélevées en moyenne à hauteur de 8% de leurs bénéfices par le biais d'optimisations fiscales tandis que les petites entreprises sont imposées en moyenne à hauteur de 28%."

Dans l'immédiat, c'est-à-dire pour 2014, l'UPA demande  :

- Pour limiter le coût du travail au profit de l'emploi, le gouvernement doit supprimer dès 2014 la cotisation d'allocations familiales des entreprises (5,40% du montant du salaire) et de trouver d'autres sources de financement de la politique familiale (CSG, TVA ?).

- Pour mettre fin à la surtaxation des travailleurs indépendants, les cotisations sociales et l'impôt sur le revenu de ces chefs d'entreprise  ne devraient plus être calculés sur la totalité des bénéfices de l'entreprise mais uniquement sur la partie correspondant à la rémunération du chef d'entreprise, excluant ainsi de l'assiette les bénéfices réinvestis.