La majorité des Français sont contre le financement public des partis

Par latribune.fr  |   |  240  mots
Selon 83% des Français, les partis devraient se financer uniquement par les dons et les cotisations de leurs adhérents, calcule l'Ifop. (Photo: Reuters)
Selon 69% des personnes interrogées, le fait "d'obliger des contribuables à soutenir des partis politiques dont ils ne partagent pas les idées", comme c'est le cas selon le système actuellement en vigueur, n'est "plutôt pas acceptable", révèle un sondage de l'Ifop.

Alors qu'à l'occasion du scrutin européen de dimanche les électeurs ont largement exprimé leur perte de confiance dans les acteurs politiques traditionnels, et que l'affaire Bygmalion semble confirmer les raisons de leur méfiance, que pensent les Français du système actuel de financement des partis? Un sondage Ifop, réalisé pour le magazine Les Enquêtes du contribuable, esquisse une réponse.

Il en ressort que pour presque sept Français sur dix (69%) le fait "d'obliger des contribuables à soutenir des partis politiques dont ils ne partagent pas les idées" n'est "plutôt pas acceptable". Seuls 31% adhèrent à l'idée que financer les différents partis "est normal", "car la démocratie a un coût".

Seuls 17% des Français pensent que l'Etat doit financer les partis

Ainsi, moins de deux Français sur dix (17%) estiment que les partis politiques doivent être subventionnés par l'Etat. Selon les 83% restants, ceux-ci devraient se financer uniquement par les dons et les cotisations de leurs adhérents, calcule l'Ifop.

56% des personnes interrogées sont d'ailleurs plutôt défavorables à la méthode adoptée par le système actuel, qui fonde le montant du financement alloué sur les résultats obtenus aux élections législatives, car ceci "favorise les partis déjà existants et empêche le renouvellement de la classe politique". 44% s'y déclarent néanmoins favorables, puisqu'il évite le financement de "groupuscules" ou de "partis sans aucune audience".