"Si vous n'entendez pas crier, c'est que nous ne faisons pas d'économies” (Hollande)

Par latribune.fr  |   |  369  mots
"Notre rôle doit être de maitriser les déficits pour éviter que nous puissions encore augmenter le niveau absolu de la dette même si elle se finance à des taux d'intérêts très bas.", a assuré le président de la République.
Le président de la République a expliqué mardi qu'il n'y avait "pas de plan d'économies qui soit indolore", au moment du coup de rabot annoncé par le gouvernement sur les prestations familiales et la réforme des professions réglementées.

"Il faut faire des économies. C'est ce que nous allons faire en 2015 et cela a forcément des conséquences [...] Si vous n'entendez pas crier, c'est que nous ne faisons pas d'économies."

Lors de la remise du prix de l'Audace créatrice, à l'Élysée, et devant un parterre de patrons, François Hollande a réagi à la levée de boucliers suscitée par les économies annoncées sur les prestations familiales et la réforme des professions réglementées. Au total, le budget 2015 prévoit en effet un plan de 21 milliards d'euros d'économies concernant l'État, la Sécurité sociale et les collectivités locales.

"Pas de plan d'économies indolore"

Réagissant à la  grève, ce mardi 30 septembre, des professionnels libéraux (pharmaciens, huissiers, notaires, médecins...) pour protester contre la réforme touchant leur profession, François Hollande a avancé:

"Il n'y a pas de plan d'économie qui soit indolore. Sinon, ça aurait déjà été fait [...] Les économies forcément sont douloureuses, il n'y a aucun secteur qui peut accepter de voir un certain nombre de ses habitudes, parfois de ses financements, être remis en cause."

En outre, il a souligné la nécessité de faire ces économies "de manière juste, de manière efficace, de manière innovante".

"Maîtriser les déficits"

Concernant le déficit de la France, qui a franchi le cap des 2.000 milliards d'euros à la fin du deuxième trimestre selon l'Insee, François Hollande a lancé une pique en direction de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy:

"Pendant les cinq années qui ont précédé mon entrée en responsabilité, la dette publique a augmenté de 600 milliards, nous sommes à 2.000 milliards. Donc notre rôle doit être de maitriser les déficits pour éviter que nous puissions encore augmenter le niveau absolu de la dette même si elle se finance à des taux d'intérêts très bas."

Enfin, faisant référence à la loi sur la croissance, le président de la République a ajouté:

"Il nous faut améliorer aussi le fonctionnement de notre société" en instaurant "plus de concurrence, plus de sécurité, plus de simplification."