Le salaire moyen annuel à l'embauche d'un jeune cadre s'élève à 28.700 euros

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  513  mots
63% des jeunes diplomé Bac+5 sont en emploi un an après la fin de leurs études.
63% des jeunes diplômés Bac+5 sont en emploi un an après l'obtention de leur diplôme, selon une étude de l'Association pour l'emploi des cadres (Apec). Le salaire annuel brut moyen s'élève à 28.700 euros.

63% des jeunes diplômés de niveau Bac+5 ayant terminé leurs études en 2013 avaient trouvé un emploi dans l'année qui a suivi. Soit un taux absolument identique à celui de la promotion 2012... mais inférieur de 7 points à celui de la promotion 2011. La crise est passée par là. Comme chaque année, l'Association pour l'emploi des cadres (Apec) réalise une enquête auprès de 4.500 jeunes diplômés pour mesurer leur degré d'insertion dans le marché du travail. Les données de l'année 2013 indiquent que, si la situation s'est tendue depuis 2012, pour autant, elle ne s'aggrave pas en 2013.

Le salaire annuel médian des jeunes diplômés s'élève à 29.400 euros bruts

Ainsi, pour l'ensemble des jeunes diplômés Bac+5 et plus en emploi, le salaire médian (une moitié au-dessus, l'autre au-dessous) annuel à l'embauche s'établit à 29.400 euros bruts et le salaire moyen à 28.700 euros bruts. Bien entendu, ce salaire moyen brut varie en fonction des études suivies. Il va de 31.700 euros pour les titulaires d'un diplôme en « sciences technologiques » à 19.000 euros pour ceux qui ont suivi des études en "sciences humaines".

Seuls 37.000 jeunes cadres recrutés en 2013

Pourtant, le contexte dans lequel les jeunes issus de l'enseignement supérieur ont dû rechercher leur premier emploi s'est révélé difficile. Ainsi, sur un total de 163.000 cadres recrutés en 2013, seuls 37.000 étaient des jeunes diplômés, les entreprises leur préférant des cadres avec déjà une première expérience. Le mouvement ne devrait d'ailleurs guère s'arranger puisque, en 2014, selon l'Apec, les entreprises songent à ne recruter qu'entre 33.600 et 38.100 jeunes diplômés.

Bien entendu, la plus ou moins grande facilité qu'ont ces jeunes à obtenir un emploi varie en fonction du diplôme. Ainsi, les jeunes issus d'une école de commerce et les jeunes ingénieurs s'en sortent le mieux avec un taux d'emploi de 69%. En revanche, les titulaires d'un master universitaire ou d'un doctorat ne se sont insérés que pour respectivement 58% et 56% d'entre eux.


77% des jeunes ayant suivi des études commerciales ont un métier

Si l'on entre davantage dans le détail, les jeunes ayant fait des études touchant au « commercial » sont 77% à avoir trouvé un travail, un taux qui monte à 85% pour ceux ayant suivi une formation dans l'informatique et à 83% pour les jeunes qui ont suivi des études de pharmacie. En revanche, les jeunes qui ont fait des études en sociologie ou philosophie ne sont que 38% à être en poste. Curieusement, ce taux descend même à 37% pour les jeunes ayant suivi des études de... biologie.

L'Apec s'est aussi penchée sur les principales fonctions occupées par les jeunes diplômés en emploi. Sans surprise, ils sont 20% à travailler sur des fonction liées au « commercial et au marketing », et 17% sur celles concernant « les études, la recherche et le développement ». Viennent ensuite, avec 16%, les métiers concernant la « gestion, finance et administration ».

A noter que 59% des jeunes ayant un travail ont obtenu un CDI, et que 8 jeunes sur 10 travaillent dans le privé. 63% ont décroché un emploi dans les « services », et 24% dans « l'industrie ».