56 milliards d'euros : la somme versée par le CAC 40 à ses actionnaires en 2014

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  330  mots
L'été dernier, des chiffres montrant une forte hausse des dividendes versés au premier semestre avaient déjà nourri ce débat.
Tirés par deux opérations exceptionnelles, les rachats d'actions ont bondi de 55% à plus de 10 milliards d'euros, et les dividendes de 25% à 46 milliards d'euros. En dehors de ces opérations, les rachats d'actions en 2014 sont en légère diminution par rapport à 2013, tandis que les dividendes ressortiraient en hausse de 5,5%.

En hausse de 30%. Les sommes versées par les entreprises du CAC 40 à leurs actionnaires, sous forme de dividendes et de rachats d'actions, ont atteint 56 milliards d'euros en 2014, selon une étude publiée lundi 9 février par la lettre spécialisée Vernimmen.net.

Ce total égale presque le record atteint en 2007 par les grands groupes français cotés en Bourse, avant la crise financière qui avait éclaté l'année suivante, selon les données de l'étude. Dans le détail, les rachats d'actions ont bondi de 55% à plus de 10 milliards d'euros, et les dividendes de 25% à 46 milliards.

Deux opérations exceptionnelles

Ce total a cependant été gonflé par deux énormes opérations au caractère exceptionnel : la sortie partielle de Nestlé du capital de L'Oréal, qui a vu le groupe français racheter pour environ 6 milliards d'euros de ses propres actions à son actionnaire suisse, et une distribution d'actions Hermès par LVMH à ses actionnaires, pour un montant total de 6,5 milliards d'euros.

En dehors de ces opérations, les rachats d'actions de l'an dernier sont en légère diminution par rapport à 2013, tandis que les dividendes ressortiraient en hausse de 5,5%.

Six groupes représentent près de 50% des dividendes versés

"Comme les années précédentes, le trio de tête des versements de dividendes (hors LVMH) représente de l'ordre du tiers des dividendes versés. Il est, à l'identique de l'an dernier, composé de Total, Sanofi et GDF Suez. Si on ajoute EDF, Orange et BNP Paribas, on atteint avec 6 groupes presque 50% des dividendes", précise Vernimmen.net.

Ces chiffres pourraient relancer la polémique sur la propension des grands groupes français à récompenser leurs actionnaires plutôt qu'à embaucher et à investir, alors que le gouvernement a pris des mesures importantes en leur faveur avec le CICE puis le pacte de responsabilité.

L'été dernier, des chiffres montrant une forte hausse des dividendes versés au premier semestre avaient déjà nourri ce débat.