Pragmatique, l' Opep, qui souhaite un baril à 75 dollars pour que les producteurs puissent investir dans l'exploration et la production, ne veut pour l'heure se montrer trop impatiente au risque de saboter une remontée des indicateurs économiques et de mettre à mal de nouveau ses revenus directs. C'est pourquoi l'organisation a choisi le statu quo pour ses quotas de production à 24,84 millions de barils (mbj) par jour.
"Les prix se stabilisent et même augmentent, pourquoi changer ?", avait déclaré mercredi le ministre algérien de l'Energie, Chakib Khelil, lors de son arrivée dans la capitale autrichienne, estimant qu'il y avait consensus au sein du cartel pour un statu quo.
Depuis septembre 2008, l'Opep a décidé de retirer du marché 4,2 mbj pour enrayer la chute des prix du brut qui étaient tombés jusqu'à 32,40 dollars à l'automne, fixant son plafond de production à 24,84 mbj. Il s'agit de son niveau le plus bas depuis 2003.
Après la décision de l'Opep et avant la publication des stocks américains, les cours du pétrole évoluaient à la hausse à Londres comme à New York, au-dessus des 63 dollars, touchant même des niveaux pas atteints depuis novembre, dans un marché optimiste sur une reprise de la demande dans les mois à venir. Le baril de WTI américain s'échange contre 64 dollars et celui de Brent de la mer du Nord contre 63,25 dollars.