Hollande-Obama, une rencontre pour peaufiner leur "nouveau partenariat"

Par Mounia Van de Casteele  |   |  467  mots
Dans une tribune commune publiée ce lundi dans Le Monde, les présidents français et américain saluent le rapprochement de leurs deux pays, notamment sur le plan militaire.
Souhaitant "une alliance transformée" entre leurs deux pays, les présidents français et américain mettent en avant leurs positions communes sur l'Iran et la Syrie, et soulignent que l'Afrique "du Sénégal à la Somalie" est le théâtre "le plus visible" du "nouveau partenariat" noué par leurs deux pays.

"L'homme du paradoxe". Voici comment le New York Times qualifie François Hollande qui entame ce lundi une visite d'Etat de trois jours aux Etats-Unis, la première du genre depuis 1996. Et pour cause, selon le quotidien américain, l'image de celui qui se faisait surnommer "Flanby" ou encore "Capitaine de pédalo" par ses rivaux politiques, tranche avec celle du chef des Armées qui a, en l'espace de 20 mois, ordonné à ses troupes d'intervenir au Mali et en République centrafricaine.

Un rapprochement sur le plan militaire...

 Dans une tribune commune publiée ce lundi dans Le Monde, les présidents français et américain saluent d'ailleurs le rapprochement de leurs deux pays, notamment sur le plan militaire. "Enraciné dans une amitié de plus de deux siècles, notre partenariat toujours plus étroit constitue un modèle de coopération internationale", affirment les deux chefs d'Etat dans ce texte intitulé "Une alliance transformée" et illustré d'une photo des deux hommes côte à côte, grand sourire aux lèvres.

Evoquant leurs positions sur l'Iran et la Syrie comme points d'accord, François Hollande et Barack Obama affirment ainsi que l'Afrique est le théâtre "le plus visible" de la nouvelle alliance nouée par leurs deux pays: "Plus qu'ailleurs, c'est peut-être en Afrique que notre nouveau partenariat trouve son expression la plus visible". Ils citent le Mali, "tout le Sahel", la République centrafricaine, "tout le continent, du Sénégal à la Somalie".

...et bientôt sur le plan économique ?

Un rapprochement militaire, certes, mais pas seulement. "Parallèlement au nouvel élan imprimé à notre alliance sur la scène mondiale, nous cherchons à approfondir notre relation économique", soulignent les deux présidents, qui appellent de leurs voeux un "partenariat pour le commerce et l'investissement" entre l'Union européenne et les Etats-Unis qui, affirment-ils, "créera plus d'échanges, plus d'emplois et plus de possibilités d'exportations, notamment pour les petites entreprises dans nos deux pays".

Il s'agirait en effet du plus important accord de libre-échange jamais conclu, qui serait en passe de redéfinir les règles du commerce mondial. Il faut dire que les deux économies pèsent à elles seules 50% de la richesse mondiale et près d'un tiers du commerce mondial. L'enjeu est donc de taille. Mais les sujets sensibles ne manquent pas: de l'ouverture des marchés publics, à l'agriculture en passant par les règlementations du secteur financier, l'accord se veut ambitieux. Le tout, dans un climat de défiance alimenté par les révélations d'espionnage de la NSA et entretenu par l'opacité des négociations. Aussi celles-ci promettent-elles d'être longues, si tant est qu'un accord puisse un jour être conclu.

Pour aller plus loin:

>> Un accord de libre-échange trop alléchant sur le papier ?