En matière de coopération, "le pragmatisme et le bon sens prévalent" (Poutine)

Par latribune.fr  |   |  311  mots
La cote de popularité du président russe dans son pays bat des records.
Inaugurant ce samedi un site d'exploration pétrolier co-exploité par la société américaine ExxonMobil et la société d'Etat russe Rosneft, Vladimir Poutine en a profité pour souligner l'importance du "pragmatisme" dans les relations internationales.

"Le pragmatisme et le bon sens prévalent en dépit des difficultés du contexte politique actuel, et cela est très satisfaisant."

C'est par ces mots que le président russe Vladimir Poutine a salué ce samedi le lancement du projet d'exploration pétrolière de la mer de Kara (Sibérie) mené par le groupe américain ExxonMobil en coopération avec le champion national Rosneft.

Les entreprises comprennent la "nécessité d'une telle coopération"

"Nous nous félicitons bien sur (d'un tel projet) et nous sommes disposés à étendre notre coopération avec nos partenaires (...) Les entreprises, y compris les principales sociétés russes et étrangères, comprennent fort bien la nécessité d'une telle coopération", a déclaré Vladimir Poutine qui s'exprimait en vidéo-conférence depuis Sotchi.

Le président russe bat des records de popularité dans son pays, 87% des sondés soutenant son action selon une enquête d'opinion publiée jeudi par le centre Levada, un institut non gouvernemental.

Un projet qui échappe aux sanctions

Le projet d'exploration russo-américain dans l'Arctique n'est pas affecté par les récentes sanctions occidentales qui interdisent notamment l'exportation d'armes et de certains matériels d'équipement pétrolier vers la Russie.

La mer de Kara pourrait abriter jusqu'à 100 milliards de barils de pétrole, selon le patron de Rosneft Igor Setchine, mais la Russie a besoin des technologies occidentales pour pouvoir exploiter ces gisements.

Paris a fait le choix du "pragmatisme"...

Le choix français de poursuivre la livraison de deux navires Mistral à la Russie a provoqué une controverse fin juillet au sein des pays occidentaux, certains d'entre eux reprochant à Paris d'avoir privilégié une décision économique au détriment de choix "éthiques". L'Allemagne, en revanche, a décidé de suspendre un projet de coopération en matière de défense.