L'UE repousse l'aide concrète à la Grèce

Une déclaration politique a été lue par le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, après une réunion entre la Grèce, l'Allemagne et la France.

Pas de plan de sauvetage précis. La déclaration des pays de l'UE sur la situation grecque, lue par le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, à l'occasion du sommet informel des chefs d'Etats et de gouvernement le 11 février, se borne à déclarer la solidarité des Etats membres de la zone euro vis-à-vis d'Athènes.

"Nous soutenons pleinement les efforts du gouvernement grec et son engagement pris aujourd'hui de prendre toutes les mesures nécessaires, y compris des mesures additionnelles pour garantir que les objectifs ambitieux définis dans le programme de stabilité pour 2010 et les années suivantes soient atteints", indique le texte.

En clair, les Etats membres demandent à la Grèce d'appliquer rapidement les mesures annoncées le 2 février dernier et approuvées par la Commission le lendemain. Mais également de faire de nouvelles propositions.

"La Grèce ne fait pas défaut pour le moment", explique Benjamin Carton, économiste au Cepii. "C'est cher, mais il n'y pas besoin de garantir les prêts. Cela aurait été un peu tôt pour l'annonceré. "Il ne fallait pas annoncer des choses qui auraient pu justifier l'inquiétude des marchés", poursuit-il.

Cette déclaration exclut donc tout plan de sauvetage de l'UE sous la forme de garanties des emprunts grecs, ou d'octroi de prêts. Pas de recours au FMI non plus. L'aide du Fonds monétaire international était vu notamment par le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, comme une "humiliation". Cette organisation internationale aura simplement pour mission de fournir une "expertise technique" à la Grèce afin de l'aider à mettre en place des mesures efficaces pour réduire ses déficits.

L'article 122-2 du traité de Lisbonne, qui prévoit une possibilité pour l'UE d'aider financièrement un pays en cas de circonstances exceptionnelles, n'a donc pas été activé. Cette demande avait été formulée par les socialistes européens réunis à Bruxelles le 10 février, en présence du premier ministre grec, Georges Papandréou.

Principale justification avancée : l'absence de volonté de soutien concret côté grec. "Les Etats membres de la zone euro prendront des mesures déterminées et coordonnées, si nécessaire, pour préserver la stabilité financière de la zone euro dans son ensemble. Le gouvernement grec n'a demandé aucun soutien financier", souligne la déclaration du Conseil européen.

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Commentaires 2
à écrit le 14/02/2010 à 14:23
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Le mauvais calcul serait d'aider la Grèce en remboursant ses créanciers à sa place. Ceci pour deux raisons : - cela signifie qu'il faudra remettre le couvert pour les autres PIGS, - et que l'UE s'endettera de plusieurs centaines de milliards d'euros...

à écrit le 12/02/2010 à 21:59
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Bon et franc article sur cette Union des Antagonismes Européens , assez drôle dans la mesure où sur les 27 réunis pour "défendre l'Euro" ,16 seulement font partie de l'Eurogroupe et 11 n'en font pas partie dont l'influente Grande-Bretagne en matière ...

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