L'indépendance de l'Ecosse, source "d'incertitude économique" et de "fuite des capitaux" ?

Par latribune.fr  |   |  331  mots
L'une des alternatives consisterait ainsi pour l'Écosse à se doter de sa propre monnaie et d'une banque centrale autonome. Trop long à mettre en place, prévient Douglas Flint.
Le président du géant bancaire britannique HSBC, Douglas Flint, a prévenu que les incertitudes liées à la politique monétaire pourraient entraîner une "fuite des capitaux" d'Écosse, si cette région se prononçait pour son indépendance au référendum du 18 septembre prochain.

"Fuite des capitaux" et "incertitude économique". Voilà ce qui attend l'Écosse si la région se prononce sur son indépendance au cours du référendum du 18 septembre selon le président de la banque britannique HSBC Douglas Flint dans une tribune au quotidien Daily Telegraph publiée ce vendredi à titre personnel.

"Dans le pire des cas, l'incertitude entourant l'avenir monétaire de l'Écosse pourrait entraîner une fuite des capitaux, laissant le système financier dans un état alarmant", résume-t-il, face aux différentes hypothèses.

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  • Dépendance à la livre sterling

Si les indépendantistes ont proposé que l'Écosse constitue une union monétaire (utilisant la livre, sous la supervision de la Banque d'Angleterre) avec le reste du Royaume-Uni, les dirigeants des partis conservateur, travailliste et libéral-démocrate britanniques dominants à Londres ont, eux, catégoriquement rejeté cette perspective.

 "L'Écosse ne pourrait pas imprimer sa monnaie et son système financier serait dépourvu de prêteur en dernier ressort", à défaut de disposer de sa propre banque centrale, a également alerté Douglas Flint dans ce cas.

  • Une indépendance monétaire en manque de crédibilité

L'une des alternatives consisterait ainsi pour l'Écosse à se doter de sa propre monnaie et d'une banque centrale autonome. Trop long à mettre en place, prévient Douglas Flint :

"Cela prendrait des années au pays pour établir sa crédibilité. Dans l'intervalle, les entreprises et les consommateurs seraient confrontés à des coûts de transaction supplémentaires."

  • Adopter l'euro ?

Dernière hypothèse enfin, le nouveau pays, qui voudrait adhérer à l'Union européenne, pourrait adopter l'euro. Le banquier ne s'étend pas dans sa tribune sur cette solution - qui serait soumise de toute façon à un processus d'approbation de plusieurs années à Bruxelles.

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