Le PS entre dans l'ère "primaires"

Qu'il y ait grand chelem rose ou pas dans les régions, les lendemains du scrutin des 14 et 21 mars s'annoncent mouvementés au PS.

Qu'il y ait grand chelem rose ou pas dans les régions, les lendemains du scrutin des 14 et 21 mars s'annoncent mouvementés au Parti socialiste après la trêve de la campagne.

Si Martine Aubry s'est installée dans le peloton de tête des présidentiables socialistes, la première secrétaire du PS sait qu'elle est attendue au tournant sur la préparation du projet et le processus de sélection du candidat socialiste à l'élection présidentielle de 2012.

Pour l'instant, un axe semble se conforter entre la maire de Lille, Dominique Strauss-Kahn, en réserve à Washington, et Laurent Fabius. Les trois alliés du congrès de Reims de novembre 2008 se seraient mis d'accord pour ne présenter qu'une seule candidature aux primaires. "Il n'y a pas besoin de pacte, c'est une évidence", se plaît à répéter Martine Aubry. Mais cet accord tripartite reste fragile tant que DSK n'aura pas clarifié ses intentions.

La "troïka" est par ailleurs menacée par le retour ou l'émergence d'autres candidats. Ségolène Royal, qui s'est volontairement abstraite du jeu national pour préparer sa réélection en Poitou-Charentes, a d'ores et déjà prévenu qu'elle reprendrait sa "liberté" si les primaires n'étaient pas "correctes". L'ex-candidate à la présidentielle de 2007 a laissé ses partisans monter en première ligne, comme Jean-Louis Bianco, qui plaide pour une désignation du candidat PS dès 2010, alors que Martine Aubry estime que les primaires peuvent se tenir juste avant ou juste après l'été 2011.

Lui aussi déterminé à aller vite pour que le candidat soit choisi début 2011, l'ancien patron du parti, François Hollande, a mené une campagne acharnée pour les régionales. Avec une main tendue en direction des écologistes. Le député de Corrèze, qui se "prépare" pour 2012, commence à disputer le leadership idéologique au trio Aubry-DSK-Fabius. Avec notamment un "pacte de l'après-crise" centré sur une réforme fiscale, une relance de la production et une refonte du système éducatif.

Dans l'immédiat, Martine Aubry va devoir gérer le dossier du Languedoc-Roussillon. Elle a fait de l'offensive contre Georges Frêche le symbole de son entreprise de "rénovation" du PS. Au risque de voir se coaliser le front de ses opposants dès le lendemain des régionales.

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