Arthur Andersen lance un baromètre de la nouvelle économie

Comment mesurer avec précision l'impact économique global de la nouvelle économie ? Arthur Andersen, dont 300 consultants sont déjà dédiés à l'e-business en France, apporte aujourd'hui sa réponse, en lançant un baromètre semestriel. Cet instrument associe l'approche quantitative des données publiées par l'INSEE et l'analyse qualitative des consultants du groupe. A partir de deux projections " avec " et " sans " la prise en compte de l'e-business, le cabinet aboutit aux conclusions suivantes : sur la période 2000-2003, la nouvelle économie générera un gain de 2,3 points de produit intérieur brut, soit une contribution de 0,6% au taux de croissance annuelle. Ces chiffres résultent de la somme de l'effet positif prévu sur les volumes d'échanges (+3,5% sur 2000-2003, soit +0,9% par an) et de l'effet négatif attendu sur les prix (-1,2% sur la période étudiée, soit -0,3% annuel). " L'utilisation du Tableau entrées-sorties (TES) de l'INSEE permet notamment de mettre en évidence et de chiffrer les relations entre entreprises, donc de quantifier avec précision les échanges B-to-B (business to business) ", explique Alain Richemond, économiste et co-auteur de l'étude. Le B-to-B devrait représenter 80% de l'e-business en 2003. L'approche qualitative, principalement par le biais d'entretiens avec des dirigeants d'entreprises, a permis de compléter ces prévisions en prenant notamment en compte l'accélération des flux de biens et d'informations et l'apparition de nouveaux outils. Appliquée à une trentaine de secteurs d'activité, l'étude d'Arthur Andersen identifie des secteurs d'activité " leaders ", dont la croissance globale sera particulièrement favorisée par un fort accroissement relatif des volumes de ventes, fruit de leur capacité à générer une offre plus réactive, et par la capacité à résister aux pressions sur les prix. Ainsi , pour Arthur Andersen, les télécommunications seront le principal bénéficiaire de l'essor de l'e-business, qui devrait générer quelque 6% de croissance moyenne annuelle supplémentaire pour le secteur, soit 25,2% sur la période 2000-2003. Autre secteur leader : la parachimie et la pharmacie (+24,2% de croissance due à l'e-business sur 2000-2003), dont les prix baissent peu et qui profiteront d'importantes réductions de coûts sur leurs approvisionnements. Egalement classés parmi les secteurs leaders : le matériel de transport (+20,5% de croissance due à l'e-business sur la période étudiée) et les services financiers (+11,7%). A l'inverse, pour les secteurs " conservateurs ", les effets du développement de la nouvelle économie auront des effets globalement négatifs. En tête de ces activités "perdantes " se trouvent les combustibles (la valeur ajoutée de référence du secteur devrait reculer de 16,6% entre 2000 et 2003), le BTP (-9,1%), l'électricité, l'eau et le gaz (-7,9%), ou encore le papier-carton (-6,9%). " Les pressions sur les prix sont d'autant plus fortes que les secteurs industriels se trouvent en amont d'autres secteurs industriels ", explique Henry Tcheng, associé d'Arthur Andersen. La France a servi de pays-pilote pour le baromètre Arthur Andersen, qui pourrait être étendu à d'autres pays européens. Et éventuellement aux Etats-Unis, où aucun instrument comparable n'est encore disponible, affirment les auteurs de l'étude. " On ne dispose que d'indicateurs sectoriels, explique Alain Richemond. Mais ils corroborent en grande partie nos conclusions. "
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