BSkyB annonce des pertes et rachète Sports Internet

BskyB, qui a publié une nouvelle perte pour le premier trimestre 2000, a lancé une OPE amicale de 301 millions de livres (511 millions d'euros) sur la société britannique Sports Internet, spécialisée dans la conception et la gestion de sites internet de football. Sports Internet, qui compte parmi ses fondateurs Peter Wilkinson, le créateur du fournisseur d'accès gratuit Freeserve, gère entre autres les sites officiels des clubs de Newcastle United, Leeds United et Aston Villa. BSkyB offre 0,5622 action pour chaque action Sports Internet, valorisée ainsi à 850 pence sur la base du cours de clôture d'hier, soit une prime de 34,4% par rapport au 28 avril, veille de l'annonce par la société qu'elle discutait avec un repreneur potentiel. Les grands groupes de télévision à péage s'intéressent de près aux sites sportifs : le PDG de Canal+, Pierre Lescure, a récemment confirmé son intérêt pour ce marché, après la publication d'informations sur l'existence de discussions entre Canal+ et le réseau Sportal, qui a développé des partenariats avec de nombreux clubs de football européens, notamment le PSG, la Juventus de Turin et le Bayern de Munich. Le prix évoqué était de 300 à 400 millions de dollars (333 à 444 millions d'euros). Sportal n'est pas coté en Bourse. Canal+ et BSkyB ont un commun un actionnaire de poids, Vivendi, qui possède 49% du premier et 25% du second. Parallèlement, BSkyB a annoncé avoir perdu 28,4 millions de livres (48,4 millions d'euros) au premier trimestre, en raison de ses investissements dans la télévision numérique. Contrôlé par le groupe News Corp de Rupert Murdoch, BskyB avait gagné 16 millions de livres durant la même période l'an dernier. Mais la plongée dans le rouge est moins importante qu'attendu, puisque les analystes prévoyaient une perte comprise entre 31 et 45 millions de livres. Sur les neuf premiers mois de l'exercice, la perte avant impôts atteint 89,9 millions de livres (152,5 millions d'euros). La rentabilité de BSKyB a été sérieusement entamée par l'offre gratuite de décodeurs numériques, auparavant vendus 200 livres. La société avait été contrainte de renoncer à faire payer ses décodeurs après le lancement par son concurrent ONDigital d'une offre commerciale similaire. Le titre BSkyB perdait près de 9% en fin de matinée à la bourse de Londres, à 1 377 pence. Outre la dégradation des résultats, les investisseurs craignent les effets de la surenchère sur les droits de retransmission de la Premier League de football. BSkyB détient ces droits jusqu'à la fin de la prochaine saison et les candidats pour la prochaine attribution devaient rendre leur dossier hier soir au plus tard.
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