Altavista : démission du directeur de la filiale britannique après l'échec de l'accès internet illimité

L'abandon par Altavista de son projet d'offre d'accès illimité à l'internet au Royaume-Uni, a contraint à la démission le directeur général de la filiale britannique du groupe, Andy Mitchell. Dans un communiqué, Pierre Paperon, directeur Europe d'AltaVista, explique que "les erreurs commises dans le cadre du projet d'accès à l'internet - erreurs que nous reconnaisson - ont sans doute rendu inévitable le départ d'Andy". Mardi dernier, AltaVista avait annoncé qu'il ne lancerait finalement pas en Grande-Bretagne son service d'accès à internet offrant la gratuité des communications, annoncé avec force publicité en mars. AltaVista avait entamé la commercialisation du service en juin et quelque 274 000 personnes s'étaient abonnées. Mais le service n'a jamais été effectivement lancé et Altavista, qui avait annoncé dans un premier temps que 90 000 comptes pourraient être activés dès juillet, avait ensuite gardé le silence.Andy Mitchell avait incriminé l'opérateur téléphonique British Telecom (BT), lui reprochant d'avoir retardé la possibilité de facturer un forfait pour l'utilisation de circuits par les fournisseurs de services internet au lieu d'un prix à la minute. Selon M. Mitchell, lorsqu'AltaVista a annoncé le lancement de son service, il pensait que ces circuits seraient disponibles en septembre mais ils ne le seront finalement pas avant janvier. BT avait immédiatement répliqué à Altavista, soulignant que son offre de forfaits "est sur la table depuis le printemps, en conformité avec les demandes de l'Oftel", l'autorité de régulation du secteur des télécommunications dans le pays. "AltaVista aurait pu lancer son service depuis deux mois s'il le souhaitait", a déclaré un porte-parole de BT. En mars, AltaVista avait prévu de demander un abonnement annuel de 10 à 20 livres (17 à 33 euros) après un versement la première année de 30 à 50 livres (49 à 82 euros). Les abonnés auraient accédé au service par un numéro gratuit. AltaVista comptait alors tirer ses revenus de la publicité et du parrainage. Le lancement de l'offre d'AltaVista en mars avait déclenché une nouvelle guerre des prix sur le marché britannique de l'accès à l'internet, secoué l'an dernier par le succès fulgurant de Freeserve. Mais les armes lancées par les fournisseurs d'accès se sont plusieurs fois retournées contre eux : CallNet, qui avait lancé sa propre offre à la fin de l'année dernière avec un autre opérateur que BT, prévoit de revenir en septembre à un accès avec communications payantes tandis que Virgin Net a annoncé qu'il retardait le lancement de son forfait ; Breathe a rompu le contrat de 500 utilisateurs de son service avec accès illimité pour utilisation excessive et LineOne a prévu de cesser ses services avec accès illimité fin septembre. De son côté, BT avait mis sur pied dès le mois de mars sa propre offre, baptisée "SurfTime". Pour les particuliers, ces tarifs comprenant la location de la ligne s'étalaient de 9,26 livre (15 euros) plus un pence par minute en journée, 0,6 pence le soir et 0,5 pence le week-end à un forfait de 29,25 livres par mois (48 euros) pour un accès illimité 24 heures sur 24.
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