Un tiers des créances de Libération ont été abandonnées

Les banques ont accepté d'abandonner 7 millions d'euros de créances sur un total de 10 millions alors que le fonds 3I, porteur d'obligations, a fait de même avec sa créance de 2 millions. Un tiers des 27 millions de dettes se trouve ainsi effacé.

L'horizon s'éclaircit pour le quotidien placé cet automne en procédure de sauvegarde pour éviter de déposer le bilan. Les banques ont accepté d'abandonner 7 millions d'euros de créances sur un total de 10 millions alors que le fonds 3I, porteur d'obligations, a fait de même avec sa créance de 2 millions, ont confirmé des sources syndicales après la parution de ces informations ce vendredi dans Les Echos.

Un tiers de la dette se trouve ainsi effacé. Les négociations se poursuivent avec Publicis qui a prêté 3 millions à Libération. Les fournisseurs sont prêts à étaler leurs créances sur dix ans. "Dans le cadre d'un plan de sauvegarde, on renégocie le passif. Si l'on ne parvient pas à réduire le passif de moitié, on n'arrive pas à présenter un plan plausible", a souligné à l'AFP Régis Valliot, l'administrateur judiciaire.

Toutefois, ces avancées pourraient être remises en cause par le résultat du vote qui doit intervenir le 3 janvier. Lors de ce vote, les salariés de Libération doivent se prononcer sur le changement de statut qui vise à retirer à la société des personnels son droit de veto sur les décisions touchant le journal. Or si les salariés rejettent cette modification, Edouard de Rothschild, l'actionnaire de référence avec 38,4% du capital, ne procèdera pas à la recapitalisation de 15 millions d'euros promise. Et le quotidien devra alors déposer son bilan.

En revanche, si le changement de statut est adopté, le calendrier de relance de Libération se poursuivra. Avec le 4 janvier, un comité d'entreprise qui doit rendre son avis sur le plan social prévoyant 76 suppressions d'emplois sur 276. Puis le 5 janvier, avec le conseil d'administration et l'assemblée générale.

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