Ixis Cib s'attend à une croissance de 0,5% au quatrième trimestre 2006

L'indicateur avancé du PIB mesuré par la banque Ixis Cib donne une croissance de 0,5% au quatrième trimestre de cette année, de 2% pour l'année 2006 et de 0,3% au premier trimestre 2007. Alors que la consommation se redresse, l'investissement s'ssouffle. Les services restent bien orientés.

Après la croissance zéro du troisième trimestre, la projection Ixis Cib de l'indicateur pour le dernier trimestre 2006 a été revu légèrement à la hausse à 0,5%. Pour le premier trimestre 2007, la croissance reste prévue à 0,3%. "Après la surprise du troisième trimestre (0% de croissance après 1,2% et 0,5% sur les deux premiers trimestres de l'année, selon l'Insee) et les nouvelles informations conjoncturelles du mois de novembre, les résultats de l'indicateur montrent un redressement de la croissance au troisième trimestre. Elle sera ensuite modérée au début de l'année prochaine, explique Ixis Cib.

L'indice de retournement de ce mois-ci se situe légèrement au dessus de la croissance de long terme : il exclut pour le moment une nouvelle dégradation de la croissance après le mauvais chiffre du troisième trimestre. En octobre, la consommation des ménages en produits manufacturés s'est nettement améliorée, en progression de 0,9% sur le mois après un recul de 2,5%.

Le quatrième trimestre démarre ainsi sur un bon rythme annuel de 4,2%, aidé sûrement par la baisse du prix de l'énergie. La contribution positive à la croissance de la consommation des ménages en produits manufacturés semble se maintenir malgré le haut niveau du chômage. Au sens du bureau international du travail (BIT), bien que le taux de chômage se soit stabilisé à 8,8% de la population active, le nombre de chômeurs reste assez élevé à 2,4 millions.

"Du côté de l'industrie, l'indicateur synthétique des enquêtes mensuelles s'est stabilisé en novembre (107 en solde de réponses) et reste au dessus de la moyenne de longue période. Cependant quelques composantes se sont dégradées", précise Ixis Cib. En particulier, les carnets de commandes globaux (-7 contre -5) et étrangers (-1 contre 5).

Il faut noter que la composante biens de consommation qui s'est améliorée en septembre (-13 contre -17) s'est stabilisée en novembre (-13), ce qui laisse présager que le redressement de la consommation des ménages observé en octobre ne sera pas hypothéqué en novembre. Par contre, le redressement de l'investissement observé en septembre semble s'arrêter. Ceci est perceptible dans la composante biens d'équipement (3 en novembre après 4 en octobre et 13 en septembre).

En résumé, la demande domestique n'est désormais tirée que par la consommation et l'investissement semble s'essouffler. Par ailleurs, l'indice synthétique de l'enquête mensuelle de conjoncture dans les services reste bien orienté en novembre (111 contre 110), bien au dessus de sa moyenne de long terme. Les perspectives restent très bien orientées dans les services. La croissance en 2006 devrait donc atteindre 2%, en bas de la fourchette de prévision du gouvernement pour le budget, en tenant compte des résultats de l'Insee sur les trois premiers trimestres et de la projection de l'indicateur pour le dernier trimestre.

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