Joaquin Almunia se dit préoccupé mais pas alarmé par le niveau de l'euro

Selon le Commissaire européen des Affaires économiques et monétaires, la monnaie unique se maintient dans les limites de son évolution normale. Il a par ailleurs indiqué que cette vigueur de l'euro n'a pas pénalisé les exportations européennes.

"Préoccupé", mais pas "alarmiste": c'est ainsi que le Commissaire européen en charge des Affaires économiques et monétaires Joaquin Almunia a répondu aujourd'hui, dans le cadre d'une conférence de presse, à l'un des sujets d'inquiétude actuel, la vigueur de l'euro qui a atteint des pics depuis deux ans ces derniers jours, dépassant le seuil de 1,33 dollar. "Les alarmes ne sont pas justifiées, l'euro se maintient dans les limites de l'évolution normale", a-t-il indiqué, en précisant toutefois que la préoccupation sur les taux de change était permanente et qu'il suivait de "très près" son évolution.

Mauvaise nouvelle pour la France, cette parité n'a pas défavorisé le commerce extérieur de la zone euro, davantage pénalisé par l'envolée des prix du pétrole, selon le Commissaire européen. Or le déficit commercial français est souvent mis sur le compte d'une monnaie trop chère. C'est donc un réel problème de compétitivité dont souffre l'Hexagone.

Joaquin Almunia intervenait cet après-midi dans le cadre de la récente publication des prévisions d'automne et la recommandation de clôture de la procédure pour déficit excessif de la France. Ouverte en 2003, cette procédure n'a plus lieu d'être, dans la mesure où le déficit est retombé à 2,9% du PIB en 2005 (c'est à dire en dessous du plafond autorisé de 3%) et devrait encore se contracter en 2006 et 2007. De plus, la tendance à l'accroissement de la dette s'est elle aussi inversée récemment.

Pour cette année, Joaquin Almunia estime que "le chiffre final de la croissance en Europe pourrait être plus positif que celui inscrit dans les prévisions" publiées par la Commission européenne début novembre, qui prévoit une croissance de 2,8% dans l'Union européenne et 2,6% dans la zone euro. Pour 2007, Joaquin Almunia a évoqué "certains risques", dont la hausse de trois points de la TVA outre-Rhin.

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