L'immobilier hôtelier attire trop d'investisseurs

Cette année, les transactions hôtelières à l'échelle mondiale devraient dépasser le montant record de 70 milliards de dollars, en hausse de 38% sur l'année 2005. Les acquéreurs sont trois fois plus nombreux que les vendeurs. L'Asie-Pacifique reste une zone d'investissements prisée par les investisseurs.

Comme dans un Monopoly géant, les investisseurs se ruent actuellement sur les murs d'hôtels. L'année 2006 confirme cet engouement puisque les transactions hôtelières à l'échelle mondiale devraient dépasser le montant record de 70 milliards de dollars, selon une première estimation du cabinet Jones Lang Lasalle. Ce chiffre marque une augmentation de 38 % par rapport à celui de l'année 2005 qui avait déjà été une année déjà historique.

Arthur Haast, président directeur général des activités mondiales de ce groupe de services en investissement constate que à "l'échelle mondiale, les acquéreurs sont trois fois plus nombreux que les vendeurs, et les produits disponibles se font encore plus rares en Europe où l'on compte cinq acquéreurs pour un seul vendeur".

Malgré ce déséquilibre en faveur des vendeurs, l' immobilier hôtelier continue d'offrir des rendements attractifs (Ils s'élevaient à environ 7 % l'an passé en France, contre 8 % en 2004). En 2006, les rendements moyens se sont encore "resserrés", indique l'expert sans donner de chiffres. "En Europe et en Asie, nous avons observé les premiers signes d'une stabilité des rendements", relève Jones Lang Lasalle.

L'Asie-Pacifique reste une zone d'investissements prisée par les investisseurs. Il y a toujours "un fort engouement" pour l'Europe de l'Ouest, où Londres et Paris "demeurent définitivement les villes de prédilection pour l'immobilier hôtelier" .A moyen terme, les villes d'Europe de l'Est devraient constituer une alternative. Zagreb, Prague et Moscou affichent en effet des rendements en hausse même si elles sont encore perçues comme "risquées".

Cet intérêt des investisseurs pour les actifs hôteliers tombe à point nommé puisque de leur coté, les groupes hôteliers, à l'image du français Accor, mais aussi des américains Hilton ou Marriott se désengagent actuellement de la propriété des murs afin de se désendetter. Ils se concentrent ainsi sur leur savoir-faire, la gestion des établissements en limitant les capitaux engagés.

Dans ces conditions, les "investisseurs demeurent confiants" sur ce type d'actifs même si la rareté devrait permettre une poursuite de la hausse des prix de l'immobilier hôtelier.

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