Les jeunes diplômés brûlent de créer leur entreprise. Mais ce bel enthousiasme est bel et bien bridé par la dure réalité de la mise en oeuvre du projet. C'est l'enseignement mi-figue mi-raisin qui ressort du sondage réalisé par la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP) auprès de 1811 étudiants en dernière année étude dans les 12 écoles qu'elle gère (HEC, ESCP-EAP, CFI, Advancia, Negoicia ...).

Cette étude, rendue publique ce mercredi, montre que 54 ,3 % des jeunes interrogés envisagent de créer une entreprise, dont 14,8 % très certainement. Mieux, 66,4 % considèrent la création d'entreprise très attractive. Elle est ainsi associée à des concepts très valorisant. Un créateur doit posséder un esprit curieux (95,1 % des jeunes ayant très certainement l'intention de créer une entreprise), être tenace (87,7 %), créatif (79,5 %) et faire preuve d'esprit de compétition (78 ,7 %).

Malgré ces termes laudatifs, ces jeunes ne place pas la création d'une entreprise parmi leurs projets immédiats. Ainsi, 53 % d'entre eux ne prévoient pas de se diriger vers un centre de formalité des entreprises avant 5 ans.
Car les jeunes se rendent bien compte que la création d'entreprise reste, malgré tous les discours, un chemin semé d'embûches. Ils relèvent l'absence de moyens financiers (55,9 % des jeunes ayant très certainement l'intention de créer une entreprise), le niveau des charges sociales et de la fiscalité (40,3 %), la lourdeur des formalités administratives (28,1%).

Ils hésitent donc devant un monde encore inconnu. Au contraire, les filles et fils de chefs d'entreprises sont plus enclins à se lancer. Comme les étudiants qui ont suivi une formation à l'entrepreneuriat. Ces derniers envisagent de monter un dossier dans un délai plus court. Et 68 % d'entre eux pensent que les enseignements reçus les aideront à mieux affronter les risques et les joies de la création d'entreprise.