La capitalisation d'EDF a franchi les 100 milliards d'euros

Avec l'envolée du cours de l'action ces derniers jours, la capitalisation d'EDF que dirige Pierre Gadonneix (photo), la deuxième de la Bourse de Paris derrière Total (127 milliards d'euros), a franchi plusieurs fois ce mardi le seuil symbolique des 100 milliards d'euros avant de s'établir un peu en dessous en clôture. Plusieurs facteurs, dont un mouvement spéculatif lié à une éventuelle contre-offre sur Scottish Power, expliquent en partie l'augmentation des cours de ces derniers jours.

Le titre EDF a franchi ce mardi un seuil symbolique en franchissant à plusieurs reprises le seuil de 100 milliards d'euros de capitalisation avant de s'établir un peu en dessous en clôture. Au final, l'action EDF a terminé à 53,35 euros, en hausse de 2,6 %.

L'euphorie sur le titre EDF est d'ailleurs de mise depuis plusieurs séances. Après un gain vendredi de 5,27 % à 50,95 euros, il a poursuivi lundi son ascension pour se hisser à 52 euros, soit une nouvelle progression de 2,06 %.

Plusieurs facteurs, dont un mouvement spéculatif, expliquent l'augmentation ces derniers jours des actions EDF. Ainsi, l'électricien tricolore profite de la récente décision du Conseil constitutionnel de restreindre les tarifs réglementés. EDF aura désormais le loisir d'augmenter ses prix, comme il l'entend, sans avoir à attendre l'autorisation des pouvoirs publics.

Pour les investisseurs, cela change tout. La société suisse UBS a notamment relevé ses prévisions et valorise désormais le numéro un mondial à 70 euros par action, contre 60 euros précédemment.

Mais EDF profite également des déboires du rapprochement entre Suez et GDF. Avec cette opération, l'électricien français ne voit pas d'un très bon oeil l'émergence d'un concurrent sérieux sur son territoire, tant sur son marché domestique qu'en dehors de ses frontières. Aujourd'hui, cette menace semble s'éloigner. Car en différant la fusion entre Suez et GDF au 1er juillet 2007, le Conseil constitutionnel diminue ses chances de réussite au regard des prochaines échéances électorales.

Enfin, les marchés misent sur un éventuel rapprochement avec son rival britannique Scottish Power, actuellement convoité par l'espagnol Iberdrola. La banque d'affaire américaine Goldman Sachs ainsi que CM-CIC Securities estiment qu'une contre-offre d'EDF sur Scottish Power pourraient intervenir.

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