Le chômage américain remonte à 4,8% en juillet, le dollar corrige

Seuls 113.000 postes ont été créés en juillet outre-Atlantique, contre 144.000 attendus. Des chiffres qui confirment le ralentissement économique américain, après la publication vendredi dernier d'une croissance de seulement 2,5% au deuxième trimestre. La Fed pourrait donc décider d'un statu quo mardi prochain. L'euro atteint son plus haut niveau face au dollar en deux mois.

Le ralentissement de la première puissance économique mondiale se confirme. Le département du Travail américain a fait état aujourd'hui de la création de 113.000 emplois en juillet, après 124.000 en juin, et contre les 144.000 attendus par le consensus d'économistes compilé par l'agence Bloomberg. Le taux de chômage a augmenté à 4,8% de la population active contre 4,6% le mois précédent. Une autre déception pour la communauté d'analystes qui tablaient sur un taux de chômage inchangé à 4,6%. Réaction immédiate à cette annonce, l'euro atteint son plus haut niveau en deux mois face au billet vert, en hausse de 0,71% à 1,2896 dollar pour un euro.

C'est la première fois depuis novembre dernier que le taux de chômage s'inscrit en hausse. Voilà qui devrait retenir la Réserve fédérale (Fed) de relever pour la dix-huitième fois consécutive son taux directeur mardi prochain. Avant cette publication, 60% des traders estimaient déjà que la Fed ferait une "pause" le 8 août dans le cycle de resserrement de sa politique monétaire. Vendredi dernier, la première estimation de la croissance économique au deuxième trimestre avait déjà beaucoup déçu, à 2,5% contre 5,6% au premier trimestre.

Ces chiffres de l'emploi ont donc largement renforcé les anticipations de statu quo chez les opérateurs de marché et les économistes. A en croire les marchés à termes, les traders n'étaient plus que 18% après cette publication à prévoir un tour de vis de 25 points de base à 5,5% du taux directeur de la Fed la semaine prochaine.

"Les entreprises paraissent avoir moins besoin d'embaucher", commente ainsi Jonathan Basile, économiste chez Crédit Suisse à New York, interrogé par Bloomberg. "Un marché du travail en retournement pourrait être un argument décisif pour une "pause" de la Fed", poursuit-t-il. "Un taux de chômage en hausse est le signe que les salaires ont atteint un pic", renchérit Brian Fabbri, économiste chez BNP Paribas.

Ce dernier point devrait achever de rassurrer la banque centrale. Car l'inflation est pour le moment bien loin d'être contenue. Le salaire horaire moyen a d'ailleurs progressé de 7 cents en juillet à 16,76 dollars, ce qui représente une hausse de 0,4% sur un mois. Un chiffre supérieur aux attentes des économistes qui tablaient sur un gain de 0,3%. Sur un an, l'inflation du salaire horaire moyen s'élève à 3,8%.

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