Siemens double son bénéfice net. Le fabricant d'équipement électronique et électrotechnique, dont l'exercice est décalé, a dégagé entre avril et fin juin un bénéfice net de 792 millions d'euros, contre 389 millions un an plus tôt, là ou les marchés attendaient entre 668 millions et 1,071 milliard d'euros. Le bénéfice d'exploitation a quant à lui crû de 32% à 1,278 milliard. Concernant le chiffre d'affaires et les commandes, le groupe a enregistré une progression 14% à respectivement 21,173 milliards et 22,442 milliards d'euros, expliqué essentiellement par le dynamisme à l'international. Le groupe a toutefois réalisé ces derniers mois plusieurs cessions et acquisitions sans lesquelles sa croissance organique ressort à 7% pour le chiffre d'affaires et à 9% pour les commandes. En tenant compte des seules activités que le groupe va conserver, le bénéfice net est ressorti au troisième trimestre à 804 millions contre 618 millions un an plus tôt.

Les activités industrielles continuent de bien se porter sur la période. Avec la nouvelle stratégie du groupe, elles sont désormais axés sur les automatismes industriels et les équipements médicaux dans lesquels Siemens vient de faire plusieurs gros achats, dont la division Diagnostics de Bayer pour 4,2 milliards d'euros au début du mois. En revanche les services informatiques (SBS) restent la seule division dans le rouge, avec une perte de 99 millions d'euros contre 109 millions d'euros un an plus tôt. Ce chiffre inclut 35 millions d'euros de charges de restructuration. La pression monte sur Siemens pour qu'il prenne de nouvelles mesures dans cette division, bien éloignée des objectifs de marge fixés d'ici au printemps prochain.

La division de téléphonie (Com) est quant à elle revenue dans le vert, mais se contente d'un maigre bénéfice de 3 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 2,972 milliards. Com va être bientôt dissoute. En effet, le groupe a annoncé il y a de cela quelques semaines son intention de loger la plupart de ses activités réseaux de télécommunications dans une co-entreprise avec Nokia.

Siemens table pour ces activités sur un bénéfice annuel "au moins égal" à celui de l'exercice précédent, a précisé son patron, Klaus Kleinfeld, sans être plus précis quant aux perspectives du groupe. "Tous nos efforts restent concentrés sur les objectifs 2007", a-t-il ajouté. Il a également expliqué que les charges liées à des suppressions d'emplois dans ses divisions de télécommunications et de services informatiques seront plus lourdes lors du quatrième trimestre.

Des annonces qui ont déçu les investisseurs. Le marché attendait en effet l'annonce de nouvelles restructurations. L'action Siemens a donc chuté de 2,02% à 63,20 euros en fin de journée à la Bourse de Francfort.