Tournoi de tennis de Paris-Bercy : le sponsor BNP Paribas reste serein malgré les forfaits des vedettes

Cinq des six meilleurs joueurs du monde inscrits ont déclaré forfait, privant le tournoi de têtes de série. Chaque année, la banque française dépense 10 millions d'euros pour sponsoriser plusieurs tournois.

Avec les cascades des forfaits de vedettes -le suisse Roger Federer, numéro un mondial, l'argentin David Nalbandian, l'américain Andy Roddick, le croate Ivan Ljubicic et celui de l'espagnol Rafael Nadal- le tournoi de tennis de Paris-Bercy, le BNP Paribas Master de Bercy, doté d'un budget de 8 millions d'euros, doit une fois encore se passer de ses têtes d'affiches, une situation récurrente depuis trois ans.

Après tous ces retraits, le dernier des neuf Masters Series de la saison, censé rassembler l'élite mondiale, est en effet privé de cinq des six meilleurs joueurs du monde. Chez BNP Paribas, le sponsor de ce tournoi indoor, on ne veut pas y voir une mauvaise nouvelle. Antoine Sire, directeur de la communication de la banque française, se veut résolument optimiste: "Bercy est le grand tournoi complémentaire à Roland Garros en France. Certes, les forfaits sont regrettables mais cela est anecdotique. Bercy fait partie d'un élément au sein de notre dispositif".

La banque d'affaires, présente dans 85 pays, est un sponsor fidèle du tennis. Chaque année, BNP Paribas dépense 10 millions d'euros, entre Roland-Garros, la Coupe Davis, la Fed Cup, les tournois de Bercy, de Rome ou de Monte Carlo. "Bercy est un investissement modéré, moins de deux millions d'euros. Mais durant cette semaine nous invitons 5.000 clients, autant que durant le tournoi de Roland Garros qui dure deux semaines" précise Antoine Sire. Et pas question du côté de la banque de délaisser ce tournoi. "BNP Paribas réalise 60 % de son chiffre d'affaires hors de France. Mais l'Hexagone reste notre premier marché. Il est très utile d'avoir une piqûre de rappel de Roland Garros. Sans compter que Bercy nous aide à rajeunir l'image du tennis. Le public est en effet plus jeune et plus décontracté" commente-t-il encore.

Le tournoi, dont on célèbre cette année les vingt ans d'existence, souffre d'être placé en fin de calendrier, à deux semaines du Masters de Shanghai (12-19 novembre). Bénéficiant de la quasi absence de sanctions, les joueurs invoquent des blessures diplomatiques pour ne pas manquer le dernier grand rendez-vous de l'année, où s'affrontent les huit meilleurs mondiaux. Les directeurs des neuf Masters Series ont écrit au nouveau président de l'ATP (association des tennismen professionnels), Etienne De Villiers, pour réclamer des changements.

Selon Alain Riou, co-organisateur de Paris-Bercy, ils ont mis l'accent sur la refonte du calendrier, l'instauration de bonus financiers et de sanctions pour obliger les joueurs à participer à l'ensemble des Masters Series. "M. de Villiers a la volonté de régler ces problèmes, a déclaré Alain Riou. Il nous demande de la patience. Il souhaite effectuer des changements pour 2009 mais dans cette attente nous lui demandons de prévoir des mesures transitoires". En attendant, tant chez BNP Paribas qu'au sein de la Fédération Française de Tennis, on espère une grande performance des Français pour sauver le tournoi de Paris-Bercy, qui se termine dimanche.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.