Le CAC 40 a pris le chemin de la baisse aujourd'hui. Les investisseurs ont opté pour des prises de bénéfices alors que l'indice phare de la place parisienne progresse encore de plus de 9% depuis le 1er janvier. Par ailleurs, selon les experts de l'OCDE, de nouvelles hausses de taux sont à prévoir en Europe, en raison d'une croissance plus soutenue que prévu. Aux Etats-Unis également, il faut s'attendre à de nouveaux durcissements monétaires, apprend-on de même source.

Du côté des valeurs, les prises de bénéfices pèsent notamment sur Capgemini, le titre faisant l'objet d'un abaissement de recommandation. A contre-courant, Dexia grimpe après ses résultats trimestriels. Du côté des résultats, Seb est pénalisé par sa perte semestrielle. Le secteur de l'énergie est quant à lui animé par l'annonce du rachat de l'américain Veritas par le français Géophysique pour 3,1 milliards de dollars.

A la clôture, le CAC 40 perd 0,58% à 5.172,85 points dans un volume d'affaires de 3,42 milliards d'euros traités sur les valeurs de l'indice, dont toutes les composantes reculent. A Londres, le Footsie cède 0,08% à 5.981,7 points et, à Francfort, le Dax baisse de 0,43% à 5.884,07 points. A New York, le Dow Jones recule de 0,04%, à 11.459,99 points.

Le baril de brut de qualité WTI cède du terrain à 68,55 dollars en raison de l'apaisement des craintes concernant les ambitions nucléaires de l'Iran. Le dollar se reprend à 1,2815 pour 1 euro, contre 1,2873 hier, tandis que le yen se raffermit à trois jours de la réunion du conseil de la Banque du Japon.

Plus forte hausse du CAC 40, Dexia gagne 1,02%, à 19,89 euros. Les résultats de la banque au deuxième trimestre sont supérieurs aux attentes. Le produit net bancaire s'est établi à 1,67 milliard d'euros, contre 1,53 milliard d'euros attendu par les analystes. Le résultat brut d'exploitation ressort à 839 millions d'euros, contre 713 millions d'euros espérés par la communauté financière. Enfin, le bénéfice net atteint 584 millions d'euros alors que les analystes tablaient sur 505 millions d'euros.

Capgemini abandonne 2,26% à 43,20 euros. SG Securities est passé de " conserver " à " vendre " sur la SSII. L'intermédiaire a par ailleurs porté sa valeur d'équilibre de 45 à 38 euros.

EDF recule de 1,93% à 42,60 euros, accusant sa cinquième baisse consécutive, affecté par les risques politiques qui pourraient peser sur le titre. Crédit Suisse a dégradé le titre de l'électricien de " surperformance " à " neutre " et ramené son objectif de cours de 49 à 47,50 euros.

Seb baisse de 3,16% à 92 euros. Le fabricant de petit électroménager a accusé une perte nette de 17 millions d'euros au premier semestre, contre un bénéfice de 30 millions l'an dernier à la même époque. Le résultat d'exploitation est déficitaire de 10 millions contre un profit de 57 millions et le chiffre d'affaires s'apprécie de 11,8% à 1,1 milliard. Le groupe indique que ses pertes sont dues aux restructurations engagées en France. Pour l'ensemble de l'exercice, Seb vise une " croissance sensible de ses ventes " et une marge opérationnelle, à périmètre constant, voisine en valeur de celle de 262 millions d'euros enregistrée en 2005.

Générale de Santé abandonne 8,72% à 27,01 euros. Le gouvernement pourrait décider de réduire de 3% les tarifs des soins facturés à la Sécurité Sociale par les cliniques privés, rapporte Les Echos.

Enfin, Géophysique recule de 7,95%, à 122,70 euros. Le groupe parapétrolier a annoncé le rachat de l'américain Veritas pour un montant de 3,1 milliards de dollars en numéraire et en actions. Le groupe français indique que l'opération aura un impact favorable sur le bénéfice par action 2008 et qu'elle dégagera des synergies annuelles de 65 millions de dollars. Au terme de l'opération, les actionnaires de Géophysique détiendront environ 65% du nouvel ensemble et ceux de Veritas 35%. Géophysique a par ailleurs annoncé avoir dégagé un bénéfice net de 29,7 millions d'euros au deuxième trimestre, contre une perte de 0,9 million un an plus tôt.


Olivier Auberger
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