Le CAC 40 revient sous l'équilibre en fin de séance

Paris termine sous l'équilibre, après avoir passé la seconde partie de séance dans le vert. A la clôture, le CAC 40 recule de 0,03% à 5.359,74 points. Les indices précurseurs n'ont pas suffi à alimenter une poursuite de la hausse, alors que le marché évolue à ses plus hauts.

Indécis à ses plus hauts depuis la mi-2001, le CAC 40 peine désormais à approcher des 5.400 points. Publiés à 16 heures, les indices précurseurs américains n'ont pas été un catalyseur suffisant pour permettre une nouvelle progression du marché. L'indice parisien termine ainsi juste en-dessous de l'équilibre, après avoir évolué en terrain positif en seconde partie de séance.

Un peu moins de la moitié de ses valeurs terminent pourtant dans le rouge. Les pertes de Sanofi-Aventis, sa deuxième plus grande capitalisation, ainsi que le repli de Société Générale ont en particulier pesé sur la tendance. De plus, la plus grande capitalisation du marché, Total, a terminé inchangée alors qu'elle soutenait le marché en hausse l'après-midi. Il est également vrai que les publications d'entreprises du jour ont été émaillées de plusieurs déceptions, telles celles de Nestlé, Ericsson, Nokia et SAP. Enfin, les marchés gardent en ligne de mire l'indice de la Fed de Philadelphie, attendu à 18h00.

A la clôture, le CAC 40 cède symboliquement 0,03% à 5.359,74 points dans un volume d'affaires de 4,2 milliards d'euros traités sur les valeurs de l'indice. A Londres, le Footsie gagne 0,12% à 6.158 points et, à Francfort, le Dax est inchangé à 6.182,74 points. A New York, le Dow Jones est en hausse de 0,13% à 12.007,73 points.

Sur le front de l'économie, le Département américain du Travail a annoncé une baisse de 10.000 à 299.000 des inscriptions hebdomadaires au chômage, lesquelles passent ainsi sous la barre des 300.000 pour la première fois depuis le 22 juillet. Les économistes tablaient sur 312.000 demandes. Annoncé à 16 heures, l'indice des indicateurs avancés de l'économie américaine a progressé de 0,1% à 137,7 en septembre, après un repli de 0,2% en août. Les analystes tablaient sur un rebond de 0,3% le mois dernier. Le marché attend par ailleurs, à 18h00, l'indice de la Fed de Philadelphie pour le mois d'octobre (anticipé à 7, contre -0,4 en septembre).

Le baril de brut léger américain livrable en novembre reprend de 2 cents 57,67 dollars le baril, au lendemain de l'annonce de stocks américains mitigés et en vue d'une réunion de l'Opep qui devrait avaliser une réduction de sa production pour soutenir les cours. Le dollar se tasse à 1,2598 pour 1 euro, la baisse des prix de détail et le sursaut du marché de l'immobilier aux Etats-Unis plaidant pour une stabilisation des taux de la Fed.

Réservé à la hausse en ouverture, Atos Origin bondit de 10,36% à 42,30 euros. Le fonds américain Blackstone a engagé des discussions en vue du rachat de la SSII française pour un montant évalué entre 3,4 et 3,6 milliards d'euros, affirme le quotidien britannique City AM. Un information démentie par le groupe dans un bref communiqué. Le journal londonien ajoute que les discussions portent sur une prime de 35% à 40% par action, qui serait ainsi valorisée entre 51 et 54 euros. Blackstone s'est refusé à tout commentaire, toutefois, selon des sources citées par Reuters, le fonds américain a eu des discussions avec le groupe français, mais n'a fait aucune offre pour l'instant. De son côté, Capgemini avance de 1,65% à 45,63 euros.

Plus forte hausse du CAC 40, Michelin s'adjuge 3,27% à 61,65 euros alors que CAI Cheuvreux a relevé son objectif de cours de 63 à 70 euros. Le géant du pneumatique a annoncé hier à ses actionnaires qu'il vise des gains de productivité de 30% dans les prochaines années.

EADS cède 0,14% à 21,15 euros. Le groupe d'aéronautique et de défense a annoncé tabler sur 420 à 430 livraisons d'Airbus cette année, principalement des A320, et au moins autant en 2007.

A l'inverse, Danone recule de 1,63% à 115 euros sous l'effet de prises de bénéfices. Le suisse Nestlé a fait état d'un chiffre d'affaires de 72,2 milliards de francs suisses à fin septembre, contre 72,9 milliards attendus, en moyenne, par les analystes.

Ingenico progresse de 3,98% à 17,25 euros. Le spécialiste des terminaux de paiement a enregistré une progression de 15,4% de son chiffre d'affaires à 120 millions d'euros au troisième trimestre. Sur les neuf premiers mois de 2006, la croissance atteint 20,5% à 375,2 millions. Le groupe indique que son objectif de croissance annuelle de 15% à périmètre constant devrait pouvoir être atteint.

Essilor progresse de 0,24% à 82,15 euros. Le géant de l'optique ophtalmique a enregistré une croissance de 12,2% de son chiffre d'affaires à 2,02 milliards d'euros sur les neuf premiers mois de l'année. La croissance organique est de 7,8% sur la période.

Le certificat Areva gagne 0,54% à 486 euros. Le groupe français et le japonais Mitsubishi Heavy Industries ont annoncé une alliance en vue de la réalisation d'un réacteur nucléaire de troisième génération et de nouveaux types de réacteurs nucléaires. Par ailleurs, Le Figaro indique que le groupe français va nommer un nouveau chef de projet pour la construction de la centrale EPR d'Olkiluoto 3, en Finlande, dont le retard l'a conduit à lancer un avertissement sur résultat.

Plastic Omnium s'octroie 2,99% à 37,49 euros. Le plasturgiste a annoncé une progression de 13,8% de son chiffre d'affaires a 1,72 milliard d'euros à fin septembre. Le groupe indique avoir pris acte de la faiblesse de la production des constructeurs français et américains et qu'il a engagé le processus de fermeture en 2007 de son site britannique de Telford.

Rémy Cointreau gagne 0,47% à 41 euros. Le groupe de vins et spiritueux a fait état d'un chiffre d'affaires de 354,4 millions d'euros au premier semestre, en hausse de 0,3%. Rémy Cointreau ajoute prévoir une croissance organique à deux chiffres de son résultat opérationnel courant annuel.

Enfin, Sanofi-Aventis cède 0,79% à 69,45 euros. Le groupe pharmaceutique envisage de contester la classification par l'Allemagne de son traitement anti-obésité Acomplia comme médicament de confort. La décision allemande aurait pour conséquence, si elle était confirmée, son non-remboursement par le système d'assurance maladie.


Ambroise Ecorcheville
Copyright Investir

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