Après le statu quo de la Banque centrale européenne et de la Banque d'Angleterre sur leurs taux directeurs, les investisseurs ont été rassurés par les différents indicateurs américains. Le déficit commercial s'est contracté à 64,21 milliards de dollars en novembre, là où les économistes tablaient sur un solde négatif de 66,25 milliards. Cette amélioration a profité au billet vert, l'euro revenant à 1,2030 dollar après avoir touché 1,2150 dollar ce matin. Parmi les autres statistiques américaines, les prix à l'importation ont diminué de 0,2% en décembre, contre une hausse de 0,1% prévue, et les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté à 309.000 la semaine dernière, contre 315.000 attendues.

Le baril de brut léger américain gagne 91 cents à 64,85 dollars, au plus haut depuis début octobre. La perspective d'éventuelles sanctions contre l'Iran fait craindre des perturbations sur le marché pétrolier, relativisant ainsi la hausse des stocks américains de produits distillés.

A la clôture, le CAC 40 perd 0,01% à 4.890,24 points dans un volume d'affaires étoffé de 6 milliards d'euros échangés sur les valeurs de l'indice, dont plus de 1,76 milliard sur la seule valeur France Télécom. A Londres, le Footsie grignote 0,06% et, à Francfort, le Dax avance de 0,17%.

France Télécom abandonne 7,98% à 19,94 euros. L'opérateur vise une hausse de 2% de son chiffre d'affaires pro forma cette année, alors qu'il tablait auparavant sur une croissance moyenne pro forma comprise entre 3% et 5% entre 2006 et 2008. Le taux de marge brute opérationnelle devrait quant à lui reculer d'un à deux points. Morgan Stanley a dégradé le titre de " surpondérer " à " neutre ", Lehman Brothers a abaissé son objectif de cours de 28,50 à 26 euros, tandis que HSBC a ramené le sien de 28,70 à 24 euros. Les autres opérateurs télécoms cèdent également du terrain à l'image de Vivendi Universal, maison-mère de SFR, qui perd 1,05% à 26,36 euros.

Carrefour recule de 2,32% à 40,05 euros. Le numéro deux mondial de la distribution a annoncé une progression de 7,1% de son chiffre d'affaires au quatrième trimestre à 23,29 milliards d'euros, en dessous du consensus des analystes. Sur l'ensemble de 2005, l'activité progresse de 6,1% à 83,7 milliards d'euros. A taux de change constants, le chiffre d'affaires s'est apprécié de 4,1% au quatrième trimestre et de 4,3% sur l'année. Carrefour table sur une nouvelle progression de ses ventes en 2006. UBS est passé de " neutre " à " alléger " sur la valeur.

Alstom cède 1,48% à 56,50 euros. Le groupe d'ingénierie et de transports fait état d'une hausse de 5% de son chiffre d'affaires sur neuf mois à 10,2 milliards d'euros, dont 3,31 milliards au troisième trimestre. Pour l'ensemble de l'exercice 2005-2006, Alstom table sur une croissance de 5% de ses commandes. Alstom confirme viser une croissance de plus de 7% de ses ventes annuelles à périmètre comparable.

Elior bondit de 14,61% à 13,02 euros à la suite d'une information de Dow Jones selon laquelle le fondateur du groupe de restauration collective envisagerait un retrait de la cote. Morgan Stanley aurait été mandaté pour gérer le dossier.

Enfin, Bacou-Dalloz s'adjuge 5,29% à 81,65 euros. Le spécialiste des équipements de protection individuelle a dégagé un chiffre d'affaires pro forma de 694 millions d'euros en 2005, en hausse de 2,3%. Le groupe se dit confiant dans sa capacité à atteindre son objectif de marge opérationnelle pour 2005 " qui devrait se situer au moins au niveau de celui de l'année 2004, soit 13,4% ".


Johan Deschamps
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