Le CAC 40 perd 0,7%, après -1,5% en début de séance

Paris termine dans le rouge, mais après avoir nettement limité les dégâts. En baisse de 1,6% en début de séance, le CAC 40 termine en recul de 0,73% à 4.772,09 points. En ce début de publication de résultats américains, la crainte d'un ralentissement trop prononcé de la croissance des entreprises a pesé sur la tendance.

Paris clôture la séance sur des pertes réduites de plus de moitié, après avoir progressivement regagné du terrain au cours des échanges. Total, Sanofi-Aventis et les grandes financières ont principalement pesé sur la tendance. A l'inverse, et dans une moindre mesure, Suez et France Télécom ont soutenu le marché. En ce début de saison de résultats à Wall Street, la crainte d'un ralentissement trop prononcé de la croissance de bénéfices des entreprises a assombri le climat boursier. Les dégagements ont été d'autant plus sévères que les publications de sociétés comme Intel ou Yahoo! ont déçu outre-Atlantique, et que les places européennes avaient poursuivi leur hausse en début d'année.

La prudence devrait rester de mise ces prochains jours, alors que la saison des résultats américains n'en est qu'à son début. Les performances trimestrielles d'AMD, Apple et eBay seront publiés après-Bourse. Au total, les présentations de résultats de 70 sociétés du S&P 500 figurent ainsi au programme de la semaine américaine. De plus, la publication du Livre Beige de la Réserve fédérale est attendue à 20 heures.

A la clôture, le CAC 40 recule de 0,73% à 4.772,09 points. Le volume d'affaires est étoffé avec près de 6,3 milliards d'euros traités sur les valeurs de l'indice. A Londres, le Footsie perd 0,62% à 5.663,7 points et, à Francfort, le Dax est inchangé à 5.395,61 points. A New York, le Dow Jones plie de 0,50% à 10.841,73 points, principalement sous le poids d'Intel.

Le baril de brut léger américain gagne 19 cents à 66,50 dollars, toujours soutenu par les craintes concernant les approvisionnements en provenance du Nigeria et d'Iran. Le dollar repart à la baisse à 1,20,84 pour 1 euro.

Trois statistiques américaines figurent au programme. Le département du Travail a d'ores et déjà annoncé une baisse de 0,1% des prix à la consommation en décembre, là où le marché attendait une hausse de 0,2%. Hors énergie et alimentation, les prix ont augmenté de 0,2%, comme prévu. Le salaire réel hebdomadaire a quant à lui augmenté de 0,1% après une hausse de 0,8% en novembre. Par ailleurs, les entrées nettes de capitaux ont totalisé 89,1 milliards de dollars en novembre, couvrant largement le déficit commercial de 64,21 milliards enregistré sur le même mois.

La Réserve fédérale doit encore publier à 20h00 son Livre Beige. Ce document, qui fait le point sur l'évolution de l'économie au cours des deux derniers mois, sert de référence au conseil de politique monétaire (FOMC) pour arrêter ses décisions en matière de taux. La prochaine réunion du FOMC est fixée au 31 janvier.

STMicroelectronics recule de 1,85% à 15,42 euros, affecté par les résultats décevants d'Intel au quatrième trimestre. Le numéro un mondial des semi-conducteurs a réalisé un bénéfice par action de 40 cents par action, pour un chiffre d'affaires de 10,2 milliards de dollars, là où le marché tablait sur respectivement 43 cents par titre et 10,6 milliards de dollars.

Sanofi-Aventis cède 0,72% à 76,65 euros. Le groupe français et l'américain Bristol-Myers Squibb ont pourtant annoncé que la Food and Drug Administration (FDA) avait donné son accord à une procédure de revue prioritaire concernant une nouvelle indication du Plavix dans le traitement de l'infarctus du Myocarde aigu. La procédure de revue prioritaire est réservée aux produits, ou nouvelles indications, susceptibles d'être porteurs d'une grande avancée. Les deux laboratoires ont par ailleurs déposé une demande pour la même indication auprès de l'agence européenne des médicaments.

Total cède 1,39 % à 220 euros en dépit de la flambée des cours du brut. Des rebelles nigérians ont annoncé avoir attaqué des installations pétrolières de Total et de l'italien Agip, ce que les deux groupes ont démenti. Par ailleurs, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne pourraient charger l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU au sujet des activités nucléaires de l'Iran.

Contre la tendance, EDF gagne 2,40% à 35,84 euros, Pernod Ricard monte de 1,81 % à 151,70 euros, Suez progresse de 1,66 % à 28,10 et France Télécom rebondit de 1,26% à 19,29 euros, alors que le titre fait partie des valeurs préférées d'Oddo Securities pour 2006.

Rémy Cointreau plie de 2,99% à 40,30 euros. Le groupe de spiritueux a annoncé une baisse de 0,6%, à 696 millions d'euros, de son chiffre d'affaires des neuf premiers mois de l'exercice 2005-2006. A périmètre constant, l'activité progresse de 3,9%. Le groupe maintient son objectif de croissance organique à deux chiffres du résultat opérationnel courant 2005-2006 et dit vouloir poursuivre son recentrage sur ses marques clés.

Penauille Polyservices chute de 3,64% à 10,85 euros. Le groupe de services aéroportuaires a vu sa perte nette se réduire à 20,9 millions d'euros en 2005, contre 64,1 millions un an plus tôt. La marge opérationnelle recule à 0,6%, contre 1,3% et le chiffre d'affaires baisse de 22,6% à 1,08 milliard d'euros. Penauille annonce avoir mis en oeuvre un plan de réduction des coûts à la suite du rapprochement avec CFF.

Enfin, ASF gagne 0,10% à 50,15 euros. Le concessionnaire autoroutier doit publier son chiffre d'affaires 2005 après la clôture. Actionnaire majoritaire du groupe, Vinci gagne 0,74% à 74,75 euros.


Ambroise Ecorcheville
Copyright Investir

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