La Société Générale en tête pour la deuxième fois du palmarès des sites Web du CAC 40

Est-ce un signe de maturité? La neuvième édition du classement Lab40 des sites Web les plus efficaces des grandes sociétés cotées est marquée par un peu plus de stabilité que les précédentes.

Le Lab40, rappelons-le, se fixe comme objectif de mesurer la qualité de fonctionnement des sites Web des sociétés qui composent l'indice phare de la Bourse de Paris, le CAC 40. Le classement est effectué sur des critères purement techniques, ne prenant pas en compte la qualité du contenu des sites ou de leur présentation. Les critères retenus comprennent l'efficacité du référencement des sites, leur disponibilité et la rapidité de l'affichage de leurs pages principales (voir la note méthodologique).

Les sociétés qui apparaissent les mieux classées dans cette édition du printemps 2006 sont des habituées du podium. La Société Générale, en tout premier lieu, se retrouve à la première place, qu'elle occupait déjà, ex-aequo avec Sanofi-Aventis, à l'automne dernier. En deuxième position, on trouve France Télécom, qui grimpe d'une place en six mois. Enfin, le dernier membre du trio de tête est Capgemini, qui était 7ème à l'automne dernier, mais avait auparavant occupé la première place du podium.

Les auteurs de l'étude, Labelium et IP-Label, mettent également en avant "la plus spectaculaire remontée de ce classement, qui revient au groupe Accor, qui passe de la 23ème à la 5ème place notamment grâce à la rapidité de chargement de sa page d'accueil". Toujours au chapitre des groupes les mieux placés, ils soulignent la performance d'EDF qui, pour sa première présence dans le Lab40 s'inscrit d'amblée à la 6ème place, "loin devant Gaz de France qui stagne dans le bas du classement".

Caractéristique habituelle du Lab40, plusieurs groupes liés aux technologies et à la communication se trouvent paradoxalement en queue de classement. C'est le cas de Thomson (35ème), Lagardère (36ème) et Vivendi (39ème)...

Plus généralement, Labelium et IP-Label soulignent des évolutions notables dans les techniques utilisées par les sites Web des sociétés concernées. En premier lieu, ils se félicitent de ce que "la médiatisation autour des dernières affaires de blacklistage (déréférencement de l'ensemble des pages d'un site) de sites de grande marque par Google a semble-t-il porté ses fruits: rares sont (enfin!) les grands groupes ayant recours à la technique du cloaking (pratique visant à présenter un contenu différent aux robots indexeurs par rapport à celui présenté aux internautes)".

Autre évolution mise en avant par les auteurs de l'étude: la pratique des sites réalisés tout en flash (c'est à dire avec une présentation graphique sophistiquée, de nombreuses animations, etc...) diminue. Une bonne chose selon eux, car si de tels sites peuvent être séduisants sur le plan esthétique, ils ont l'inconvénient "d'être difficilement référencables par les moteurs de recherche".

Troisième évolution notable: la tendance à l'enrichissement des sites en contenu. Certains groupes adoptent "une logique très éditoriale avec des sites et particulièrement des pages d'accueil très denses", soulignent Labelium et IP-Label, qui y voient la possible influence de "l'effet de mode autour des blogs". Une évolution certes intéressante, mais qui présente un danger d'un point de vue technique: celui d'alourdir les pages à l'excès. C'est ainsi que BNP Paribas a chuté de la 6ème à la 22ème place en raison d'"une nouvelle page d'accueil très riche" qui se combine avec "un temps de chargement qui se révèle du même coup très décevant".

Dans un ordre très différent, enfin, les auteurs de l'étude soulignent l'apparition d'un thème nouveau dans la problématique des grands sites Web: celui de l'accessibilité aux personnes souffrant d'un handicap. Cette question a été mise en avant par la loi du 11 février 2005 sur l'égalité des droits et des chances, dont l'un des articles stipule que "les services de communication publique en ligne des services de l'Etat, des collectivités territoriales et des établissements publics qui en dépendent doivent être accessibles aux personnes handicapées".

Cette obligation ne s'applique certes pas aux sites Web des groupes privés, mais les plus importants d'entre eux veulent malgré tout soigner leur image d' "entreprise citoyenne" en offrant des versions de leur site accessibles aux personnes souffrant d'un handicap.

D'ores et déjà, les auteurs de l'étude soulignent que des entreprises comme Arcelor, BNP Paribas, le Crédit Agricole et EDF ont lancé des initiatives en ce sens. Mais cette problématique devrait prendre de l'importance dans les mois à venir. La prochaine édition du Lab40 intégrera donc cet élément dans les critères de classement.

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