Déçu, Nicolas Hulot menace de peser sur la présidentielle

Le militant écologiste regrette que les candidats qui avaient signé son pacte semblent avoir oublié leurs promesses. Il revient à la charge et leur demande de nouveaux engagements précis.

Nicolas Hulot est déçu et il n'hésite pas à le dire publiquement! L'animateur vedette de télévision, qui a renoncé à se présenter à la présidentielle en janvier, déplore dans Le Parisien de ce mardi que l'écologie ait "repris sa place habituelle" dans le débat politique, c'est-à-dire "un chapitre parmi d'autres qu'on aborde en quelques minutes".

Pour lui, "l'esprit du pacte écologique a volé en éclats". "On s'approche du premier tour et on voit bien que l'environnement n'est pas leur priorité", affirme le militant écologiste, qui avait fait signer son "pacte écologique" à dix candidats à la présidentielle. "Nicolas Sarkozy a défini six priorités à mettre en oeuvre rapidement s'il était élu. Aucune d'elles ne se réfère aux enjeux écologiques. Sur les cent points du pacte présidentiel de Ségolène Royal, un seul aborde ce thème, de manière diluée et transversale. Quant à François Bayrou, il a fixé quatre chantiers prioritaires dès cet été. Et, là encore, l'environnement est absent", résume-t-il.

Nicolas Hulot rappelle qu'en signant son pacte, "tous les candidats s'étaient engagés à faire de l'impératif écologique le déterminant majeur de l'action publique". S'il ne regrette pas de ne pas s'être présenté, il avoue cependant qu'il avait "prévu ce qui allait se passer", c'est-à-dire que les candidats à la présidentielle auraient tendance à oublier leur signature en ne faisant plus de l'environnement leur priorité.

C'est pourquoi il envisage de passer à une nouvelle phase de son action: "jusqu'à présent, j'ai été correct et patient. Mais il peut se passer des choses d'ici le premier tour", estime-t-il, menaçant de "donner un bon point supplémentaire à tel ou tel" ou bien de peser sur les législatives qui suivront.

Nicolas Hulot demande ainsi aux candidats de s'engager sur quatre moratoires: sur le développement autoroutier, sur les OGM, sur les usines d'incinération et sur l'EPR (nucléaire). "Ce n'était pas dans le pacte, mais c'est nécessaire", précise-t-il en appelant par ailleurs à un grand rassemblement à Paris, au Trocadéro, le 1er avril: "une façon de rappeler aux candidats leurs promesses à trois semaines du premier tour".

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