Soucieux de réduire le déficit budgétaire français les services de Bercy ont concocté une mesure audacieuse, propre à satisfaire les plus mélomanes d'entre nous. Il n'a pas échappé aux fans des Beatles que les premières mesures de la chanson "All you need is love" sont tirées de la Marseillaise. Si vous en doutez, vous pouvez toujours ressortir vos vieux vynils ou acheter un CD, les chansons des Beatles n'étant pas disponible sur les ventes de musique en ligne.

Quoiqu'il en soit, au moment où les partis politiques se disputent l'utilisation de notre hymne national, les services de Thierry Breton veulent proposer un accord à l'amiable à la société qui gère les droits des musiques des Beatles. Chaque fois qu'une royaltie est perçue sur "All you need is love", il conviendrait qu'une partie soit récupérée par le Trésor Public français. Combien ? Le montant n'est pas encore fixé. Certains envisagent un versement au pro-rata de la durée. D'autres veulent un peu plus, soulignant qu'il s'agit de l'image de France qui est utilisée depuis longtemps par le célèbre groupe anglais.

Le projet devait rester secret, mais les "Gracques", le groupe de hauts fonctionnaires tendance rose pâle, en a donné les bonnes feuilles au PS. Sans doute était-ce dans un souci d'apaisement après l'ire de Ségolène Royale à leur encontre. Toujours est-il que la candidate socialiste a trouvé l'idée excellente et qu'elle a laissé libre cours à sa verve habituelle. "Pourquoi ne pas étendre le principe de cette idée à d'autres symboles du patriotisme français, a-t-elle demandé à son équipe. François (Hollande) m'a dit qu'il avait remarqué des personnes grimées aux couleurs bleue blanc rouge lors des matchs de l'équipe de France de football. Si c'est vrai, nous pouvons envisager une taxe spécifique sur le maquillage bleu, blanc et rouge. Tous les sportifs et les amateurs de sport penseront que cette taxe est juste". Cette piste devrait être présentée lors du prochain meeting de Ségolène Royal. La chanson "All you need is love" sera évoquée en conseil des ministres.