Les paysages mélancoliques de Robert Gomez

Petit nouveau de la scène pop-folk américaine, le Texan Robert Gomez signe un album remarquable où flotte une voix fragile et vibrante.

Des lieux les plus improbables naissent parfois les phénomènes les plus intéressants. Prenez Denton par exemple. Cette bourgade du Texas que personne ne connaissait il y a encore quelques années a commencé à se faire remarquer par le rock énervé de "Lift to experience". "Midlake", le groupe dont tout le monde a parlé en 2006, a pris la suite.

C'est désormais au tour de Robert Gomez, lui aussi originaire de la ville, de prendre son envol avec "Brand New Towns". Après quelques tâtonnements - un disque jazzy en 2001, un autre plus pop en 2005 - l'artiste signe ici ce qu'on peut considérer comme son véritable premier album tant il affirme une personnalité unique à travers des chansons remarquablement maîtrisées.

Il s'en dégage une sensation de belle mélancolie, comme sur l'aérien "All we got", voire de joie avec "The Leaving" et ses choeurs vaporeux. Mais on sent l'équilibre fragile, et il ne faudrait pas grand-chose pour que les paysages que le chanteur nous donne à voir prennent des allures inquiétantes. C'est d'ailleurs sur une note plus sombre que s'achève l'album. Un morceau aux ambiances tendues, orageuses, où flotte une voix au bord de l'épuisement.


Robert Gomez : "Brand New Towns" (Bella Union/Cooperative Music)

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