Le président français prend l'Amérique dans ses bras

Nicolas Sarkozy a clamé sans complexes son amour et son admiration pour les Etats-Unis. Au passage, il a justifié sa politique d'ouverture.

Il est arrivé, costume bleu sombre, teint hâlé, les patrons franco-américains se sont levés, la presse s'est précipitée. Mardi, à Washington, Nicolas Sarkozy a encouragé le French American Business Council à "se réunir plus d'une fois par an", invitant même ses membres à organiser la prochaine réunion à l'Elysée.

Il y avait du beau monde réuni autour des tables en carré. Les patrons de Legrand, Biomérieux, Alcatel, Bic, Thomson, Google, Publicis, Sodexho, FedEx, Areva, Wendel, Whirpool, Valeo, sans oublier la présidente du Medef. En leur présence, le président français a rodé son discours à destination de l'Amérique. Il aime et admire l'Amérique, "n'a pas compris ce qui s'est passé en 2003", estime que l'on (les Français) peut ne pas être d'accord avec les Américains mais que cela ne doit pas faire oublier que l'on "appartient à la même famille".

Et d'évoquer la "dette éternelle" de la France à l'égard des Etats-Unis. "Le peuple français aime les Etats-Unis. Les élites françaises, c'est autre chose", a-t-il ajouté en déclanchant les rires. Des rires auxquels d'autres ont fait écho, cette fois-ci à la Maison-Blanche, lors du dîner officiel : "je suis venu vous dire que l'on peut être l'ami de l'Amérique et gagner les élections en France", a lancé le président, déclanchant l'hilarité générale. Mais du rire à l'émotion, il n'y a qu'un pas et le président français a certainement touché les Américains en assurant que les attentats du 11 septembre 2001 avaient rendu "leur pays plus fort et plus grand". Une phrase qui tournait en boucle hier sur les écrans de CNN et de Fox News.

On l'aura donc compris, Nicolas Sarkozy a, pour reprendre l'expression du New York Times, ouvert ses bras à l'Amérique. Ce qui ne l'a pas empêché de réclamer un geste sur le dollar et une compétition commerciale plus loyale.

Donnant l'impression d'être toujours en campagne, il a aussi, devant les Français résidant à Washington, de nouveau justifié sa politique d'ouverture, louant le courage de Bernard Kouchner, le travail "remarquable" de Christine Lagarde et de Rachida Dati, trio symbole d'une France "qui change, qui est jeune, qui est nouvelle et qui est moderne".

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