Uranium en Australie : Paladin rachète Summit que lorgne en partie Areva

Le conseil d'administration du groupe australien de prospection d'uranium Summit Resources annonce ce lundi avoir recommandé à ses actionnaires l'offre de reprise de 983 millions de dollars, toute en titres, de Paladin Resources. Mais le français Areva souhaite parallèlement acquérir 18% de Summit.

Le conseil d'administration du groupe australien de prospection d'uranium Summit Resources a annoncé ce lundi avoir recommandé à ses actionnaires l'offre de reprise de 983 millions de dollars soit 506 millions d'euros, toute en titres, de Paladin Resources.

Paladin, groupe minier australien spécialisé lui aussi dans l'uranium, a lancé une offre publique d'échange dont les termes ont été améliorés le 12 avril à une action Paladin contre 1,67 action Summit. Summit Resources avait rejeté la première offre de Paladin, formulée en février, d'environ 830 millions de dollars, parce qu'il la jugeait trop basse.

La veille du relèvement de l'offre de Paladin, Summit avait accepté de vendre jusqu'à 18% de son capital au spécialiste français de l'énergie nucléaire Areva (par ailleurs en bagarre pour racheter le spécialiste allemand de l'éolien RePower face à l'indien Sulzon).

Philippe Portella, responsable des activités Australie d'Areva, a assuré à l'agence Reuters que la transaction allait être maintenue: "Areva ne s'attend pas à ce que le changement de position du conseil d'administration ait des conséquences sur son accord avec Summit".

Il a par ailleurs répété que son groupe, appelé à devenir le premier actionnaire de Summit au terme d'une opération valorisée à 292,6 millions de dollars australiens (243,6 millions de dollars américains soit 180 millions d'euros), ne préparait pas d'OPA sur l'australien.

De son côté, la direction de Paladin confirme que son OPA vise l'ensemble de Summit. "Nous souhaitons détenir 100% de Summit", a déclaré à Reuters John Borshoff, dirigeant de Paladin, précisant que le mieux serait d'étudier seulement par la suite "d'autres arrangements (...) avec Areva".

Cette OPA intervient alors que la demande d'uranium croît à un niveau élevé avec la construction dans le monde de nouvelles centrales nucléaires. Les groupes miniers spécialisés dans cette matière première limitée sont à la recherche de nouveaux sites.

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