Dalida, 20 ans déjà

La Mairie de Paris commémore le 20ème anniversaire de la mort de Dalida à travers une sage exposition retraçant la vie et la carrière de la chanteuse. De quoi ravir les fans.

Il a tout gardé. De son missel de communiante à ses contrats de travail. Des missives du Général de Gaulle aux cartes postales de Danielle et François Mitterrand. Des pochettes de 45 tours à ses robes de scène signées Loris Azzaro. Orlando le frère et producteur de Dalida a précieusement conservé toutes les archives de sa soeur.

Une partie d'entre-elles sont aujourd'hui sagement présentées dans les vitrines de la Salle Saint-Jean à la Mairie de Paris pour commémorer le 20ème anniversaire de la disparition de l'artiste. De quoi réjouir les aficionados ravis de découvrir ces reliques. Et permettre aux autres de suivre le parcours emprunté par Yolanda Gigliotti (le vrai nom de Dalida), pour atteindre les sommets de la gloire.

Tout commence en 1933 à Choubrah, un quartier populaire du Caire, en Egypte, où se sont installés les parents de Dalida pour fuir la misère de leur Calabre natale. Mais c'est réellement à Paris, où la jeune fille débarque en 1954, bardée du titre de Miss Egypte, que commence à s'écrire sa légende. Repérée par Lucien Morisse et Eddie Barclay en 1956, elle va très vite s'imposer dans le milieu de la chanson. Avec le pétillant "Bambino" tout d'abord. Avec des textes plus graves ensuite, tel "Avec le temps", emprunté à Léo Ferré. Avec des airs de disco ensuite.

Dalida n'avait pas son pareil pour flairer les tendances et se les approprier. Travailleuse acharnée, elle perfectionne son personnage au fil des années. Brune animale à ses débuts, elle se transforme en vamp blonde, sculpte son corps, choisit ses chansons avec soin pour donner -à travers elles- de ses nouvelles au public. Seul le cinéma refuse de lui offrir des rôles à la mesure de son talent.

C'est un peu tout cela que raconte l'exposition de la Mairie de Paris, avec moult documents, extraits de films, de chansons et un karaoké. Dommage que la présentation, très terre à terre, manque d'originalité, d'ambition, de panache (à l'exception de la présentation de ses robes de scène). Dalida aurait mérité quelque chose de grandiose. A son image.

Renseignements pratiques :
-Dalida, une vie. Salle Saint-Jean de l'Hôtel de Ville de Paris. Ouvert tous les jours sauf le dimanche de 10h à 19h. Jusqu'au 8 septembre. Tel : 01 42 76 40 40
-A lire :
Dalida, une vie aux éditions Chronique, 64 p., 8€.

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