Le déficit commercial français se creuse de deux milliards au premier semestre

Le déficit commercial de la France s'est encore creusé au premier semestre 2007, atteignant 15,046 milliards d'euros contre 12,917 milliards d'euros un an plus tôt. En juin, il s'est établi à 3,011 milliards d'euros contre 3,218 milliards en mai. Pour Hervé Novelli, le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, l'euro fort et le pétrole cher pèsent sur la France mais cela n'explique pas tout.

Et deux milliards de plus dans le tour du commerce extérieur français. Le service des Douanes qui dépend du ministère de l'économie (Bercy) annonce ce mercredi matin que le déficit commercial de la France s'est encore creusé au premier semestre 2007, atteignant 15,046 milliards d'euros contre environ 12,917 milliards d'euros un an plus tôt.

Cette tendance négative ne s'est pas démentie en juin. Sur ce mois, le déficit s'est encore creusé de deux cent millions d'euros. Il s'est en effet établi à 3,011 milliards d'euros contre 3,218 milliards en mai.

Cela ne veut pas dire que la France n'exporte pas. En juin, ses ventes à l'étranger ont augmenté de deux milliards d'euros, passant de 32,277 milliards d'euros en mai à 34,276 milliards un mois plus tard.

Mais dans le même temps, les Français consomment (c'est même le principal moteur de la petite croissance économique que connait l'Hexagone) et pas seulement des produits tricolores. De sorte qu'en juin, les importations ont elles aussi augmenté de près de deux milliards d'euros, passant de 35,495 à 37,287 milliards d'euros.

Et le niveau élévé de l'euro n'explique pas tout. D'ailleurs, notre grand voisin, l'Allemagne, elle aussi touchée par l'euro fort, reste le champion du monde des exportations.

C'est ce qu'a déclaré en substance ce mercredi matin sur RTL Hervé Novelli, le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur : "l'euro fort peut être un handicap notamment à la grande exportation, mais à l'évidence dans la zone euro cela n'est pas la seule variable explicative", a-t-il déclaré. Et d'ajouter : "sur les cinq premiers mois de l'année, nous avons vendu plus d'avions que nous n'en avons jamais vendu et donc le facteur de l'euro fort n'est pas l'unique explication".

La flambée des cours du pétrole (même si les cours viennent de retomber un peu après leurs records de la semaine dernière) "pèse énormément" sur les chiffres, ajoute le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur. "Le prix du pétrole a été multiplié par cinq depuis 2000 (...) mais cela n'explique pas tout, l'Allemagne aussi subit l'augmentation du prix du pétrole".

A ses yeux, les difficultés du commerce extérieur français viennent aussi voire surtout de "considérations structurelles, qui sont au coeur de notre économie et qui nous empêchent de donner toute notre mesure".

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