Vodafone s'entend avec Essar pour prendre les commandes d'Hutchison Essar

Le numéro un mondial des télécoms a trouvé un compromis avec le conglomérat indien Essar, lui assurant le contrôle et la gestion d'Hutchison Essar. Vodafone avait conclu le mois dernier le rachat pour 11,1 milliards de dollars d'une participation de contrôle dans le quatrième opérateur mobile du sous-continent. Essar conserve 33% du capital.

Vodafone et l'indien Essar trouvent un terrain d'entente. Les deux groupes ont annoncé ce jeudi s'être mis d'accord sur les termes de leur partenariat au sein de leur filiale commune de téléphonie mobile en Inde.

Hutchison Essar, dont le géant des télécoms britannique a acheté 67% du capital le mois dernier au conglomérat de Hong Kong Hutchison Whampoa pour 11,1 milliards de dollars, est rebaptisé Vodafone Essar.

Le groupe indien conserve sa participation de 33% au capital et son patron, Ravi Ruia, sera le président de la filiale après finalisation de l'opération. Arun Sarin, le directeur général de Vodafone, occupera quant à lui la fonction de vice-président. L'accord prévoit aussi pour Essar une option de vente de sa participation au Britannique pour 5 milliards de dollars.

Vodafone aura dû batailler ferme pour parvenir à ses fins. Car Essar, quatrième opérateur de téléphonie mobile en Inde avec 16% de parts de marché, était particulièrement convoité. Non seulement pour sa base installée mais surtout pour le formidable potentiel du marché indien, qui devrait compter 500 millions d'abonnés en 2010, contre 150 millions à la fin 2006.

En décembre dernier, Vodafone avait fait une première offre à 10,2 milliards d'euros, mais l'opérateur britannique avait dû revoir sa proposition à la hausse après que trois autres candidats (les groupes indiens Reliance, Hinduja et Essar, qui possède les 33% restants) se sont déclarés intéressés par cette transaction.

L'opération constitue une victoire personnelle pour Arun Sarin, le patron de Vodafone. Ce citoyen américano-indien, qui a failli être remercié il y a quelques mois pour son manque de stratégie, a fait des pays émergents son nouveau cheval de bataille, pour pallier notamment à la pénurie de croissance au Japon et en Europe de l'Ouest.

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