A contre-courant du CAC 40, le titre a repris 6,1% en clôture à 14,59 euros, après avoir chuté vendredi de quasiment 10%, à 13,75 euros pour se traiter sous la valeur d'actif net par action de 14,3 euros à fin 2006 publiée par Natixis.

Le groupe annonce d'ailleurs qu'il compte demander à l'Autorité des marchés financiers d'ouvrir une enquête sur l'évolution récente du titre. La banque souligne également que l'impact sur son résultat des difficultés de la banque allemande IKB sera "nul ou extrêmement limité". Natixis précise que sa participation de 2,5% dans IKB est comptabilisée à moins de 30 millions d'euros dans ses comptes et que ses relations avec la banque allemande ne concernent aucunement les activités de celle-ci sur les marchés immobiliers.

Natixis avait fait état en début d'année d'une exposition de 1,4 milliard de dollars au marché du "subprime" dans le cadre de ses activités de titrisation, tout en assurant qu'elle était entièrement couverte par des collatéraux. Dans son communiqué publié ce lundi, elle explique que son exposition au marché américain du "subprime" a été fortement réduite depuis le début de l'année. "Les encours de financement aux originateurs subprime ont été ramenés de 1,4 milliard d'euros à zéro, soit par remboursement, soit par vente des collatéraux", déclare la banque, rappelant que le marché du "subprime" a représenté moins d'un pour cent de son produit net bancaire consolidé pro forma en 2006.

Le portefeuille de trading, constitué essentiellement de prêts en instance de titrisation, a été réduit de plus des deux tiers, souligne aussi la banque. "Les turbulences du marché du "subprime" américain auront eu un impact négatif de l'ordre de 2% sur le PNB semestriel de la banque de financement et d'investissement (BFI), compensé par la croissance des revenus d'autres activités de cette même BFI", poursuit la banque.

Le groupe précise que ses résultats semestriels, qui seront publiés le 30 août, conforteront son objectif de résultat net hors coûts de restructuration de l'ordre de 2,15 milliards d'euros, en hausse de 25% par rapport à celui pro-forma de 2005. Les Banques populaires et les Caisses d'épargne ont fait savoir lundi qu'elles pourraient conclure un avenant à leur pacte d'actionnaire du 17 novembre 2006 afin d'accroître "de manière paritaire" leurs participations de 34,4% dans la banque. Elles ont réuni fin 2006 leurs activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs pour créer Natixis.