Les Européens votent à l'unanimité l'accord ciel ouvert avec les Américains

C'est un accord historique qui a été approuvé ce jeudi par les 27 pays européens. Il doit permettre aux compagnies aériennes européennes et américaines de voler entre toutes les villes d'Europe et des Etats-Unis. Des concessions ont été accordées au Royaume-Uni. Cet accord "ciel ouvert" (open sky) doit encore recevoir l'aval de Washington qui qualifie d'ores et déjà l'accord d'"historique".

Historique: les 27 pays européens ont approuvé ce jeudi à l'unanimité l'accord dit de "ciel ouvert" ou "open sky" qui doit permettre aux compagnies aériennes européennes et américaines de voler entre toutes les villes d'Europe et des Etats-Unis.

Comme on pouvait le supposer maintenant depuis le début de la semaine, les gouvernements de l'Union européenne ont en effet approuvé le projet d'accord entre les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) ouvrant les liaisons aériennes transatlantiques à la concurrence. Toutefois quelques concessions ont été accordées au Royaume-Uni.

Les ministres des Transports des Vingt-Sept ont entériné le projet de compromis conclu le 2 mars dernier par les négociateurs de la Commission et de l'administration américaine. La conclusion d'un accord européen "ciel ouvert" pour remplacer les accords bilatéraux souvent léonins conclus après la Seconde Guerre mondiale par les Etats-Unis avec presque tous les pays de l'UE est d'une importance considérable.

Il couvre 60% du trafic mondial international et permet enfin aux compagnies européennes de rallier n'importe quel aéroport des Etats-Unis à partir de n'importe quel aéroport européen et réciproquement, ce qui est impossible maintenant. L'accord "ciel ouvert" doit encore recevoir l'aval de Washington qui qualifie d'ores et déjà cet accord d'"historique". Il démultipliera "les relations économiques, politiques et personnelles entre nos deux continents pour les années à venir", a estimé la secrétaire (équivalent de la ministre) américaine aux Transports Mary Peters, dans un communiqué. La signature finale est prévue le 30 avril à Washington au cours d'un sommet Etats-Unis-UE.

Après quatre ans de pourparlers mouvementés, l'accord qui devait normalement entrer en application le 28 octobre ne sera appliqué qu'à compter de mai 2008 à la demande de la Grande-Bretagne qui souhaitait une période d'adaptation.

Londres a en effet obtenu un traitement de faveur pour l'aéroport d'Heathrow, le plus fréquenté d'Europe et jusque là protégé par le vieil accord appelé "Bermuda 2" entre les Britanniques et les Américains qui donnaient aux compagnies aériennes anglais, surtout British Airways, une position de force sur les vols transatlantiques et l'accès aux Etats-Unis.

Londres souhaitait négocier une période de transition pour Heathrow jusqu'en mai 2008, date prévue pour l'ouverture de son cinquième terminal, selon une source européenne. Le Royaume-Uni s'arroge près de 40% des liaisons aériennes UE-USA, en grande partie concentrées au départ de l'aéroport de Heathrow, qui les a réservées exclusivement à deux compagnies britanniques (British Airways et Virgin Atlantic) et deux américaines (United Airlines et American Airlines).

Une seconde phase de négociations entre Européens et Américains est prévue afin d'avancer sur le sujet, sensible pour Washington, de la prorpriété des compagnies aériennes du pays de l'Oncle Sam. Pour l'heure, un transporteur non américain ne peut détenir la majorité des droits de vote au conseil d'administration d'une compagnie aérienne des Etats-Unis.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.