Le choc boursier créé par la crise du "subprime" aux Etats-Unis - qui a fait plonger le moral des milieux financiers outre-Rhin, leur indicateur Zew étant passé de 10,4 en juillet à -6,9 en août - n'a pas entamé le moral du gouvernement allemand. Le ministre des finances Peer Steinbrück affiche son optimisme dans son rapport mensuel publié aujourd'hui.

Après un léger ralentissement au printemps, la croissance allemande au deuxième trimestre avait ralenti plus fortement que prévu à 0,3%, après une hausse de 0,5% au premier trimestre,"tous les indicateurs laissent à penser que la croissance va à nouveau se renforcer à la fin de l'année", selon le ministère. Un des conseillers économique du gouvernement, Bert Rürup, a même précisé dans le quotidien die Welt, qu'après une croissance de 2,9% en 2006, le taux de croissance sera d'au moins 2,5% en 2007 à condition que les marchés financiers ne s'aggravent pas.

La bonne santé des exportations allemandes et l'essor de la consommation des ménages outre-Rhin sont les principaux éléments sur lesquels Peer Streinbrück compte s'appuyer. Les récentes hausses de salaires négociées dans plusieurs secteurs devrait d'ailleurs aider à soutenir le pouvoir d'achat.

Reste que cette crise du crédit et des Bourses a frappé de plein fouet les banques allemandes, certains établissements financiers comme IKB ou SachsenLB ayant même du être sauvés par leurs pairs et par les pouvoirs publics à coup de milliards d'euros pour éviter la faillite.