Météo France et Euronext s'associent dans la gestion du risque climatique

Les deux sociétés ont créé une filiale, Metnext. Celle-ci est détenue à 65% par Météo France et à 35% par Euronext.

Météo France et Euronext ont annoncé la création de Metnext, une co-entreprise dédiée à la gestion indicielle du risque météorologique. Cette nouvelle société fournira des indices sur mesure aux entreprises afin de leur permettre d'évaluer leur sensibilité aux phénomènes météorologiques.

Ceux-ci seront établis à partir d'une analyse historique de l'impact des variations météorologiques (température, quantité de pluie, force et direction du vent, etc..) selon les paramètres de gestion de l'entreprise. Météo France souligne les conséquences importantes que pourraient avoir les variations météorologiques sur les activités et les performances d'un grand nombre d'entreprises, notamment en matière de gestion des stocks, d'évolution des ventes et de politique marketing et publicitaire. "D'après les différentes études réalisées dans ce domaine, 20 à 30% du PIB des pays les plus industrialisés seraient directement touchés par les conditions météorologiques, et jusqu'à 70 à 80% en considérant les impacts indirects des variations météorologiques", souligne son communiqué.

L'industrie textile, les producteurs de boissons ou d'énergie sont des secteurs particulièrement sensibles à ces problématiques. Par exemple, une hausse de 1 degré des températures estivales signifie pour les brasseurs une augmentation de leurs ventes allant de 1,2% à 5,2%, selon que l'on se trouve dans le nord ou le sud de la France.

En outre, Metnext créera des indices permettant la commercialisation de produits de couverture de risque climatique sur le modèle de ce qui existe déjà pour les variations de devises et des taux d'intérêt. "Les preneurs de risque et courtiers, clients de Metnext, pourront structurer des couvertures indicielles pour leur client", indique le communiqué.

Selon Jean-François Théodore, le responsable d'Euronext, ces produits participent à la création d'une nouvelle classe d'actifs dont les gestionnaires de fonds - notamment les hedge-funds - sont de plus en plus friands. Dans le même registre, en avril déjà, la banque UBS avait lancé le Global Warming Index.

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