Lenovo souhaite toujours racheter Packard Bell

Le fabricant chinois d'ordinateurs a indiqué ce mardi sa volonté de ne pas abandonner le rachat de Packard Bell, malgré l'annonce par Gateway de l'exercice de son droit de préemption sur le constructeur européen.

Lenovo ne baisse pas les bras. Après l'annonce par l'américain Gateway, bientôt racheté par Acer, de son intention d'exercer le droit de préemption qu'il détient sur Packard Bell, le fabricant chinois d'ordinateurs a annoncé ce mardi qu'il souhaitait toujours racheter le constructeur européen. Mais le quatrième fabricant mondial n'a plus toutes les cartes en main. Gateway détient en effet la possibilité de racheter toutes les actions de PB Holding, maison mère de Packard Bell, en s'alignant sur l'offre d'un acquéreur potentiel.

Packard Bell se retrouve aujourd'hui au coeur de la lutte acharnée que se livre Lenovo et son concurrent taïwanais Acer. Après avoir perdu sa place de numéro 3 mondial au profit du groupe chinois, le fabricant taïwanais a répliqué en rachetant ce lundi Gateway, repassant ainsi devant en terme de parts de marché et récupérant par la même occasion le droit de préemption sur Packard Bell. Son intention de racheter le groupe européen priverait Lenovo d'une pièce essentielle du développement de son activité sur le vieux continent. La Bourse de Hong Kong a d'ailleurs lourdement sanctionné Lenovo, qui a perdu 6,7% à la clôture.

"Ce serait un revers important pour Lenovo s'il ne pouvait avoir Packard Bell", estime Charles Guo chez JP Morgan. "Lenovo a pour objectif de se développer sur le marché grand public en 2008. Si Packard Bell ne l'aide pas et devient au contraire un concurrent, cela va être beaucoup plus difficile". Selon un autre analyste toutefois, la démarche de Gateway et d'Acer ne compromettra peut-être pas l'acquisition de Packard Bell par Lenovo mais obligera le chinois à payer plus cher. "Acer n'a pas vraiment besoin de Packard Bell en Europe, contrairement à Lenovo. A mon avis, Acer cherche surtout à gonfler la facture pour Lenovo", explique-t-il

Dans un marché à forte croissance, dominé par les deux géants américains Hewlett-Packard et Dell, les deux fabricants asiatiques ne cessent de gagner du terrain. Packard-Bell est pour sa part le troisième constructeur européen. Il emploie environ 450 personnes en France à Angers (49) et à Puteaux (92). Depuis la vente du groupe par le japonais Nec au chinois Joui International, la production d'ordinateurs a été entièrement délocalisée en Europe de l'Est où son activité s'intensifie.

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