Le magnat algérien Rafik Khalifa, 40 ans, a été arrêté le 27 mars en Grande-Bretagne à la demande de Paris et présenté à la justice, a-t-on appris ce vendredi auprès de Scotland Yard. Cette arrestation est intervenue dans le cadre d'un "mandat d'arrêt européen délivré par les autorités françaises" pour "blanchiment d'argent, abus de confiance et banqueroute frauduleuse", a précisé un porte-parole de la police britannique.

Une information judiciaire pour "banqueroute, abus de biens sociaux et blanchiment", visant certaines sociétés de Rafik Khalifa, a été ouverte fin 2003 par la justice française. Réfugié à Londres, Rafik Khalifa est déjà sous le coup d'un mandat d'arrêt international délivré par l'Algérie qui demande son extradition. Il a été condamné par contumace, le 22 mars, à la réclusion à perpétuité par la justice algérienne dans le cadre du procès de la Khalifa Bank. Il a notamment été reconnu coupable d'"association de malfaiteurs, vol qualifié, détournement de fonds, faux et usage de faux".

Rafik Khalifa avait été interrogé deux fois par la police britannique le 27 février et le 20 mars sur des soupçons de blanchiment d'argent. Mais il avait alors été laissé en liberté provisoire sous caution jusqu'au 22 mai.