Roland-Garros : un tournoi lucratif

Durant quinze jours, les meilleurs joueurs mondiaux du tennis vont s'affronter sur la terre rouge de Roland-Garros. Une compétition qui se développe au fil des années, pour attirer de plus en plus de spectateurs, mais aussi d'entreprises. Sponsors, retransmissions télévisées et relations publiques font le jeu en dehors des terrains.

Du dimanche 27 mai au 10 juin, se tiendront les Internationaux de France 2007 de tennis à Roland-Garros. Deux semaines de compétition sur terre battue qui battent tous les records. Aussi bien sur les terrains qu'en dehors. Car Roland-Garros est aussi un événement sportif au business florissant, géré par la Fédération Française de Tennis (FFT). La preuve dans les chiffres: avec un budget prévisionnel de 118 millions d'euros, en hausse de 3% par rapport à l'année dernière, le tournoi devrait attirer 450 000 spectateurs contre 447 000 en 2006. Et compte toujours sur ses contrats avec ses sponsors et les médias.

Représentant 31% des recettes, la retransmission télévisée des matches devrait être assurer pour la vingtième année consécutive par France Télévision. Un contrat de 11,3 millions d'euros qui court jusqu'en 2009 et qui est susceptible d'évoluer au cours du tournoi en fonction du parcours des joueurs français. France Télévision assurera 100 heures de retransmissions sur ses trois chaînes France 2, France 3 et France 4.

Mais la Fédération française de tennis a également passé un contrat avec la chaîne thématique américaine Tennis Channel qui assurera 150 heures de diffusion. Au total, Roland Garros sera retransmis dans 214 pays, soit un potentiel de 3 milliards de spectateurs dans le monde pour 6500 heures de retransmissions.

Côté sponsors, pas de nouveauté: la FFT poursuit sa politique de fidélisation. Plutôt que de les multiplier, elle fait appel à des entreprises attachées au tournoi depuis plusieurs années, lesquelles ont chacune leur domaine réservé. Ainsi, 10 partenaires officiels se partagent le tournoi: Orange, Adidas, IBM, Nestlé-Perrier, Lacoste, Peugeot, Longines, FedEx, Alain Afflelou et Lagardère. Un sponsoring qui pèse pas moins de 30 millions d'euros, soit 25% des recettes du tournoi.

Mais seule BNP-Paribas peut se targuer d'être le parrain officiel de la compétition. Une position avantageuse que la banque développe au delà des terrains du stade de Roland-Garros. Elle investit en effet 10 millions d'euros par an dans le tennis français et 22 millions dans le monde. Pour des retombées estimées à près de 1,5 milliard d'euros.

Autre versant du sponsoring, les relations publiques. Chaque sponsor officiel dispose de places dans les loges où il peut inviter ses meilleurs clients. La compétition est aussi l'occasion de croiser la plupart des grands patrons du CAC 40 dans les allées du stade ou au carré VIP le Village Roland-Garros, lequel affiche déjà complet.

Avec l'augmentation du nombres de spectateurs, les recettes liées à la billetterie devraient du même coup augmenter. Elles représentent déjà près de 21% des recettes du tournoi. Mais ce succès grandissant a un revers: l'enceinte de Roland Garros atteint ses limites physiques. Le stade doit être modernisé et attend un projet d'extension promis par le maire de Paris, Bertrand Delanoë.

Les joueurs, eux, ne peuvent que se féliciter du succès de la compétition. La dotation qui leur est destinée atteint cette année 15,2 millions d'euros, en hausse de 7,23% par rapport à l'année dernière. Les perdants au premier tour recevront 14 290 euros, contre 1 million pour les vainqueurs du tournoi hommes ou femmes. La parité fait aussi son entrée à Roland-Garros.

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