GFI de nouveau sous les projecteurs après la montée au capital d'Apax

Avec 14,4% du capital de GFI, Apax, qui a racheté plus de 5% récemment, pourrait bel et bien réussir à faire capoter l'offre de Fujitsu. A moins d'une semaine de la clôture de l'offre, le français décroche un peu plus tous les jours en bourse. Le titre a terminé hier à 7,75 euros, bien en-deçà du prix proposé par le japonais (8,50 euros).

La partie devient de plus en plus complexe autour de GFI. Apax, le fonds de private equity (capital investissement), hostile au rachat de la SSII française par le groupe japonais Fujitsu qui a lancé une offre publique non sollicitée à cet effet, a racheté récemment, via sa holding Itefin Participations, 2,4 millions d'actions GFI, portant ainsi sa participation dans le capital de 9% à 14,4%.

De son côté, le hedge fund Boussard & Gavaudan a acquis 620 000 actions, et détient désormais 8,8% du capital, contre un peu plus de 7%. A l'occasion de l'opération, Apax a rappelé qu'il n'apporterait pas ses titres à Fujitsu alors que Boussard & Gavaudan, sur le principe, n'est pas opposé à l'idée.

D'autres opérations, moins importantes, ont également eu lieu. La Financière de l'Echiquier a très légèrement augmenté sa participation, à 2,9%.

Depuis le lancement de l'offre de rachat, GFI et Fujitsu campent sur leur position. La SSII française estime le prix insuffisant compte tenu des opportunités de croissance de l'entreprise. En proposant 8,50 euros par action, le japonais considère qu'il valorise pleinement GFI. Fujitsu veut mettre la main sur au moins deux tiers du capital du français.

Mais le scénario pourrait trouver une toute autre fin : si les 14,4% détenu dorénavant par Apax sont ajoutés aux 15% possédés par la direction et les salariés de GFI, alors près de 30% sont déjà hors de portée du japonais. A condition que la direction soit solidaire. Verdict le 8 août.

Sur les marchés en tout cas, les investisseurs sont persuadés que l'offre a de fortes chances d'échouer. L'action de GFI clôturait ce jeudi encore, en baisse de 5,26% à 7,75 euros, très en deçà du prix proposé par Fujitsu.

Dans ce contexte d'incertitude capitalistique, le groupe informatique a annoncé, après clôture, un chiffre d'affaire semestriel en hausse de 6,7% à 331,9 millions d'euros. Le directeur général, Jacques Tordjman, a souligné le dynamisme qu'a connu l'entreprise notamment sur la scène internationale. Les activités menées en Europe, notamment au Portugal, et au Maroc ont fortement contribué à la croissance. Dans un tel contexte, il ne serait pas difficile pour la société d'atteindre ses objectifs de 2010.

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