Chrysler : les salariés votent pour le nouvel accord salarial

Les salariés de Chrysler représentés par le syndicat United Auto Workers (UAW) ont ratifié à leur tour un nouvel accord salarial valable pour quatre ans. Chrysler va notamment pouvoir embaucher à des salaires inférieurs de moitié à ceux pratiqués actuellement. C'est désormais à Ford de conclure un accord salarial.

Au terme d'une bataille serrée avec la direction, les salariés de Chrysler représentés par le syndicat United Auto Workers (UAW) ont ratifié à leur tour un nouvel accord salarial valable pour quatre ans. Les ouvriers de Chrysler ont voté à 56% en faveur du nouvel accord qui permettra au constructeur automobile américain de recruter désormais à des salaires inférieurs de moitié environ à ceux pratiqués actuellement sur ses chaînes de production, et ce pour toute une série de fonctions.

Parmi les mesures d'économies envisagées par Chrysler figure, comme chez GM, la création d'un fonds extérieur destiné à reprendre les engagements du groupe en terme de couverture santé pour plus de 55.000 retraités de Chrysler et 23.000 veufs et veuves d'anciens employés du groupe. Ces engagements représentent environ 19 milliards de dollars.

Le syndicat a argué que l'accord était le plus favorable qu'il puisse trouver avec le constructeur, désormais détenu en majorité par le fonds de private equity Cerberus Capital Management, alors que les dirigeants du secteur automobile américain cherchent surtout à fermer des usines et à réduire leurs effectifs pour tenter d'endiguer leurs pertes de parts de marché, face notamment à la concurrence des groupes japonais.

Après General Motors et Chrysler, les regards se tournent désormais vers le troisième grand constructeur de Detroit, Ford Motor, qui réclame d'importantes concessions au syndicat dans le cadre des négociations sur le nouvel accord de branche afin d'essayer de redresser la barre. Ford, qui a accusé l'an dernier une perte de 12,6 milliards de dollars, n'a pas caché son intention de réclamer à ses ouvriers davantage que ce que le syndicat a consenti au sein des autres groupes. La direction projette également 8 à 10.000 suppressions d'emplois supplémentaires dans ses usines, qui viendraient s'ajouter aux 27.000 postes déjà supprimés à la fin juin.

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