Nouvelle baisse de l'or noir deux jours avant l'Opep

Les cours du baril de pétrole ont chuté en dessous des 90 dollars deux jours avant la réunion des pays producteurs de pétrole, mercredi à Abu Dhabi.

Voilà deux ans que le baril de pétrole ne s'était pas offert une volatilité à la baisse aussi rapide. En une semaine, le baril de WTI coté à New York a abandonné plus de 10% de sa valeur, et cotait 87,47 dollars lundi en début de journée. Un recul principalement lié aux inquiétudes macroéconomiques des opérateurs, qui craignent que la crise des subprime ne pèse durablement sur la demande surtout aux Etats-Unis, qui absorbent un quart de la production mondiale d'or noir. Des éléments qui ne manqueront pas d'influencer les principaux pays producteurs de pétrole, qui se réunissent mercredi 5 décembre à Abu Dhabi pour une réunion extraordinaire.

L'évolution récente des cours ne plaide a priori pas pour une augmentation de la production quotidienne, qui atteint 30,6 millions de barils par jour. Pourtant, des voix s'élèvent pour appeler à une hausse de la production. Ainsi l'Agence Internationale de l'Energie a indiqué la semaine dernière que le marché était déficitaire de 750.000 barils par jour en novembre et décembre par rapport au mois d'octobre. "De plus, même si l'Opep décide maintenant d'augmenter sa production, les effets ne s'en feront pas ressentir avant la début 2008", estiment les experts de Barclays Capital. Parmi les experts, le consensus est mitigé, un analyste sur deux tablant pour une annonce d'une hausse de la production cette semaine aux Emirats Arabes Unis.

Chez BNP Paribas, on table sur le retour du baril vers les 100 dollars, surtout si la réunion d'Abu Dhabi ne conclut pas à une augmentation de la production. Avec la probabilité d'un hiver rigoureux aux Etats-Unis, la moindre inquiétude au sujet du système d'approvisionnement, comme l'accident de pipe-line de la semaine dernière, pourrait soutenir un nouveau redressement rapide des cours. "Le marché est plutôt court alors que l'hiver approche et que la capacité maximale d'augmentation de la production de la part des pays membres de l'Opep est inférieur à 3 millions de baril" constatent les experts de BNP Paribas.

"Nous n'avons rien à faire avec les prix- nous nous concentrons sur l'offre et la demande fondamentales", a déclaré Mohammed bin Dhaen al-Hamli, ministre du Pétrole des Emirats Arabes Unis. L'Opep a tendance à rejeter la responsabilité de l'envolée des cours du pétrole sur le développement de la spéculation sur les marchés financiers.

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