Le premier salon-congrès international de la télémédecine TeleHealth se tiendra les 19 et 20 mars prochains à Hanovre en parallèle du CeBIT. Médecins et professionnels de santé se mêleront aux spécialistes européens des télécommunications et de l'informatique. Ils échangeront leurs points de vue non seulement sur la valeur diurétique du jus de houblon local, mais aussi sur le télédiagnostic, les maladies chroniques, les soins assistés par ordinateur et le maintien à domicile des patients.

"Le défi de l'informatique au service des sciences du vivant est celui des thérapies personnalisées à présent. Les politiques sur la génomique restent à harmoniser en Europe. Cette discipline vise à exploiter des bases de données de profils génétiques", rappelle Jérôme Chailloux, le directeur général de l'ERCIM, European Research Consortium for Informatics and Mathematics.

La génomique peut contribuer à détecter la thérapie convenant à un jeune enfant atteint d'un cancer rare, par exemple. "En rapprochant les résultats précédents des signatures génétiques des patients, on pourra orienter les patientes atteintes du cancer du sein vers le bon protocole", ajoute-t-il.

Piloté par l'ERCIM, le projet ACGT prévoit, moyennant quelques 11 milliards d'euros, la constitution d'une plateforme technologique de génotypage, favorisant l'analyse et la détection des traitements personnalisés. Si une partie des techniques informatiques sont déjà prêtes, les volets éthiques et juridiques restent largement ouverts. En effet, le consentement éclairé du patient - voire de sa famille dans le cas d'un mineur - semble incontournable.

A l'avenir, d'autres efforts de concertation entre membres de l'Union Européenne s'avèreront nécessaires dans le domaine des recherches en informatique médicale.